Le maire du village de Bouvaincourt-sur-Bresle (Somme), à une soixantaine de kilomètres d'Amiens, a pris un «arrêté anti-aboiements» début septembre pour limiter les nuisances sonores excessives.
La décision du maire de la commune de 830 habitants a créé le débat, voir la polémique, entre ceux qui y sont favorables et ceux qui y sont opposés. A l’origine, des habitants de deux lotissements de la ville se sont plaints à de multiples reprises auprès de leur mairie au sujet de la gêne occasionnée par les aboiements des chiens de leurs voisins.
«Quand vous avez une maison jumelée et que le chien de votre voisin aboie jour et nuit, ce n'est pas marrant. Je ne suis évidemment pas contre les chiens, j'ai moi-même des vaches : c'est normal que les animaux fassent du bruit. Mais nous avons pris cet arrêté pour résoudre deux cas problématiques», a indiqué Yves Mainnemarre, le maire de la bourgade, dans des propos relayés par Le Courrier Picard.
Il estime d’ailleurs que cette mesure répond à des cas isolés et qu’elle ne concerne pas l’ensemble de ses administrés, sauf en cas d’abus. «Les habitants n'ont pas à s'inquiéter : leurs chiens peuvent encore aboyer quand le voisin passe sur le trottoir d'en face : il n'y a pas de souci là-dessus ! Mais il faut que ce soit dans la limite du raisonnable et à des heures raisonnables», a détaillé Yves Mainnemarre. Au final, cette décision surprenante a permis de résoudre le litige initial selon l’aveu de ce dernier.
En cas d’aboiements répétés, la mesure prévoit une amende de 68 euros pour le propriétaire du chien concerné, pouvant être majorée à 180 euros si le montant n’est pas réglé dans les 45 jours suivant l’infraction.