La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a officialisé sa candidature à l'élection présidentielle ce dimanche 12 septembre, en direct depuis Rouen.
«Aujourd'hui, je suis prête. C'est pourquoi avec cette force chaleureuse qui m'entoure, humblement, consciente de la gravité de cet instant, et pour faire de nos espoirs la réalité de nos vies, j’ai décidé d’être candidate à la présidence de la République française», s'est ainsi exprimée l'édile parisienne depuis les docks de Rouen, entourée de ses principaux soutiens.
Particulièrement émue et ovationnée par son public, Anne Hidalgo a promis de «tout faire» pour faire de la France un pays «plus fort» et «plus sûr», appelant «tous les Français qui veulent s'engager pour la France» à la rejoindre dans cette course à la présidentielle.
Déjà lancée dans une forme de campagne, notamment via sa plate-forme de débats et d'échanges Idées en Commun, et alors que tout le monde s'y attend, Anne Hidalgo n'avait toujours pas officialisé sa candidature en cette rentrée. Mais avait déjà prévu le faire, lors de ce déplacement à Rouen, puis dans la foulée, au journal télévisé de 20h, sur France 2.
L'élue parisienne rajoute ainsi son nom à la longue liste de candidats déclarés ou putatifs à gauche, dont l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'ex-socialiste Arnaud Montebourg, qui s'est lancé samedi dernier, le communiste Fabien Roussel ou encore le candidat qui sera issu de la primaire écologiste.
«C'est le bon moment»
«C'est le bon moment. Après l'université d'été du Parti socialiste de Blois à la fin août qui a été une rampe de lancement plutôt réussie, sa candidature est devenue un secret de polichinelle. Elle ne peut plus attendre», avait révélé une source du PS au Parisien.
Autre raison invoquée pour la sortie de l'ombre de l'élue parisienne : la tenue du congrès du PS les 18 et 19 septembre à Villeurbanne, où elle est attendue et où doit être élu le nouveau dirigeant du parti. Pas question en effet d'y aller en anonyme.
C'est d'ailleurs à cette occasion qu'un vote interne des militants socialistes, promis par le premier secrétaire Olivier Faure, interviendra après le congrès et permettra de la départager de ses potentiels concurrents, dont le maire du Mans Stéphane Le Foll.
Sur le terrain, Anne Hidalgo s'était déjà préparé depuis plusieurs mois, enchaînant les visites en province. En juillet dernier, elle s'était surtout rendue à Villeurbanne, afin de rencontrer son «équipe de France des maires et élus locaux», avec lesquels elle avait esquissé les premières lignes de son programme.
Fin août, elle avait également rencontré les militants socialistes à Blois lors des journées d'été du PS, avant les journées parlementaires des socialistes à Montpellier.
La maire de Paris jouit d'ores et déjà du soutien d'une large part des élus socialistes, dont Olivier Faure. Et si elle n'est pour l'instant créditée que de 7 à 9 % des voix selon les sondages, ses soutiens affirment que «le match n'est pas joué».