Feu vert pour l'Institut Pasteur de Lille. Un premier patient vient d'être recruté afin de tester un nouveau traitement contre le Covid-19 : le clofoctol.
L'Institut espère recruter entre 300 et 700 volontaires. Ils prendront part au «projet Thérapide», un essai clinique «visant à évaluer la sécurité d'emploi, la tolérance et l'efficacité du clofoctol (...) chez les patients atteints de la Covid-19 symptomatique à un stade précoce», détaillent les scientifiques dans un communiqué.
Les participants doivent présenter au moins un symptôme du Covid-19. Ils doivent également être âgés de plus de 50 ans, et ne pas être vaccinés. Si, pour l'instant, le recrutement n'est ouvert qu'aux habitants des Hauts-de-France, l'Institut cherche à l'«étendre à d'autres régions, notamment aux Antilles», a précisé son directeur, le Professeur Xavier Nassif.
Les patients sélectionnés recevront le traitement à un stade très peu avancé de la maladie. Le clofoctol, déjà utilisé dans certains médicaments en France, leur sera administré par suppositoire pendant cinq jours.
L'ESSAI RETARDÉ
L'Institut a reçu en juin l'autorisation de l'Agence nationale de la sécurité du médicament. Mais à cause des formalités administratives et des progrès de la vaccination, qui a réduit le champ des possibles en matière de recrutement, la phase de test a été retardée. «Cela aurait été plus facile de le faire il y a six mois», a concédé Xavier Nassif. Cependant, «tout le monde reste motivé, car on ne sait pas comment cette épidémie va se finir» et «tous les pays n'ont pas le même accès à la vaccination».
L'essai devrait s'étaler sur plusieurs mois. Les personnes remplissant les critères de sélection et souhaitant participer peuvent se rapprocher de leur médecin traitant, ou remplir directement le formulaire sur le site de l'Institut. Pour l'instant, aucune date de mise sur le marché n'a été annoncée.