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Marseille : Emmanuel Macron à l'UICN ne convainc pas les ONG

Les Etats veulent protéger 30% des océans avant 2030 Les Etats veulent protéger 30% des océans avant 2030. [BORIS HORVAT / AFP]

Ce 3 septembre s'ouvrait à Marseille le congrès mondial de la nature organisé par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Face à l'urgence environnementale, des ONG attendaient des actes et des financements de la part d'Emmanuel Macron, mais elles n'ont pas été entièrement convaincues.

«L'urgence est là», a mis en garde le président de la République lors de la cérémonie d'ouverture du congrès. Il a pris l'engagement de placer en protection forte 5% des eaux françaises en Méditerranée en 2027, promis une «initiative forte» pour sortir des pesticides au niveau européen ou encore réaffirmé que Paris est contre l'accord Mercosur «tel qu'il est négocié aujourd'hui».

Ces déclarations, comme l'annonce d'un sommet dédié à l'océan, «One ocean summit» en 2021 ou 2022, n'ont pas entièrement convaincu.

"Globalement, c'est un beau discours comme on en a déjà entendu dans la bouche d'Emmanuel Macron», a critiqué auprès de l'AFP Jean-François Julliard de Greenpeace France, regrettant la tenue d'un "énième sommet».

Pierre Cannet, de WWF France, parle d'une «rentrée mitigée du président de la République sur le front de la biodiversité». S'il salue les déclarations pour la Méditerranée et les engagements à ne pas importer des matières premières liées à la déforestation, sa «vision et le cap (...) restent flous et sans consistance».

«Mettre fin au déclin alarmant de la biodiversité»

L'objectif affiché pour cette édition est de «mettre fin au déclin alarmant de la biodiversité». Pour l'occasion, plus de 20.000 personnes sont attendues, que ce soit à Marseille ou en visioconférence, dont 15.000 experts de Commission et des personnalités politiques comme Barbara Pompili, ministre de l'Environnement, Christine Lagarde, président de la Banque centrale européenne, ou encore Nicolas Hulot et Emmanuel Macron. 

Jusqu'au 11 septembre, les discussions porteront donc sur de nouvelles actions possibles pour renforcer la biodiversité au niveau mondial. Du fait de l'organisation du congrès à Marseille, une importance toute particulière sera consacrée aux enjeux marins. En amont du rendez-vous, plus de 50 Etats, dont la France, se sont d'ores et déjà engagés à protéger au moins 30% des océans d'ici à 2030

La COP26 dans le viseur

Seulement, les ONG de défense de l'environnement demandent que les recommandations soient davantage suivies par les Etats. Certaines mettent notamment en avant que les engagements pris par les nations en 2010 pour 2020 n'ont pas été respectés. Greenpeace a notamment appelé la France à «changer de braquet avant la fin de ce quinquennat». 

Un premier accord centré sur la biodiversité pourrait, de plus, lancer le compte à rebours avant la COP26 de Glasgow. Après la parution du dernier rapport du GIEC, particulièrement alarmiste, le chef de l'Etat français avait indiqué vouloir rester «du côté de ceux qui agissent». Reste à savoir si les discussions donneront lieu à des actes à la hauteur de l'urgence pointée du doigt par les scientifiques. 

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