Utilisé comme un outil de lutte contre le coronavirus, le télétravail a connu un véritable essor avec la pandémie. Imposé par le gouvernement au plus fort de la crise, le dispositif a été allégé le 9 juin dernier et doit, à partir de ce mercredi 1er septembre, revenir à la responsabilité des entreprises.
Lundi 30 août, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a indiqué qu'il n'y aura plus de «nombre de jours minimal» de télétravail requis par l'Etat. En ce sens, un nouveau protocole sera publié ce mardi soir. Il doit permettre «à la direction de l'entreprise, en discussion avec les représentants des salariés, de définir les règles en matière de télétravail».
La dernière version de ce document, dont les termes ont été assouplis le 9 juin, permettait aux entreprises de faire revenir leurs salariés sur site, tout en préconisant un nombre minimal de jours de télétravail par semaine pour les activités qui le permettent. Le gouvernement a donc décidé d'abandonner cette règle, notamment après avoir consulté les organisations patronales et syndicales, la semaine dernière.
La CGT a insisté sur la nécessité de faire entrer le télétravail «dans un cadre régulier», afin qu'il «fasse l'objet d'accords». Selon Fabrice Angei, membre du bureau confédéral du syndicat, le dispositif «ne peut pas être géré par l'Etat au moyen du protocole sanitaire». Préconisant des «accords négociés dans les branches et les entreprises», il estime qu'il est temps de passer «d'une mesure de gestion de la pandémie à une mesure d'organisation du travail».