De quoi comprendre pourquoi certains ne veulent pas retourner au bureau. Au moins un quart des cadres en télétravail deux jours par semaine au minimum avoue avoir des relations sexuelles pendant leur horaires de travail, selon une étude de l'Ifop pour l'entreprise Mooncard, publiée ce mardi.
Ils sont 24 % à l'admettre chez eux qui sont en télétravail deux jours par semaine ou quatre jours par semaine. Un taux qui monte à 28 % chez ceux qui travaillent de chez eux trois jours par semaine, et à 33 % chez les cadres à 100 % en télétravail. Ils ne sont que 1 % dans la catégorie des personnes qui travaillent à distance seulement un jour par semaine.
Si cette information peut faire sourire, elle symbolise l'intrication de plus en plus forte entre vie privée et vie professionnelle, mise en lumière par ce baromètre sur la «charge mentale professionnelle»*, le deuxième du genre. Une large majorité des cadres (92 %) confient penser au travail après leurs heures de bureau (55 % «souvent»), 39 % ont «souvent» des difficultés à dormir à cause de leur travail et 33 % ont «souvent» l'impression de ne pas s'en sortir. Cette charge mentale se retrouve jusque dans la vie intime, puisque 16 % des cadres avouent qu’il leur arrive de penser au travail en faisant l’amour.
Les mères de famille et les jeunes en première ligne
Elle touche particulièrement les femmes avec des enfants à charge. Les mères de famille sont en effet par exemple 44 % à avoir «souvent» l'impression de ne pas s'en sortir, contre 31 % des pères. Elles «ont dû cumuler – visiblement davantage que les pères – les contraintes familiales et professionnelles», note l'étude. Les jeunes aussi connaissent davantage de difficultés : 43 % des moins de 35 ans disent avoir «souvent» des difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle, contre 20 % des plus de 50 ans.
* Enquête menée par un questionnaire auto-administré en ligne du 22 avril au 3 mai, auprès d’un échantillon de 1.003 cadres travaillant dans des structures de 10 salariés et plus. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, secteur d’activité, niveau de diplôme) après stratification par région.