Deux hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire jeudi pour dégradations et injures publiques aggravée, ainsi que provocation à la haine après sur les dégradations d'une stèle en hommage à Simone Veil à Perros-Guirec dans les Côtes-d'Armor.
«Une information judiciaire a été ouverte (...) au terme des deux gardes à vue des chefs de dégradations aggravées, injures publiques aggravées et provocation à la haine», indique dans un communiqué le vice-procureur de la République de Saint-Brieuc, Antoine Loussot.
La circonstance aggravante des infractions retenues contre les deux hommes «résulte de leur caractère racial», précise-t-il.
Les deux hommes sont âgés d'une soixantaine d'années, originaires des Côtes-d'Armor, «sans condamnation à leur casier judiciaire» ni «lien entre eux», ajoute le parquet.
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a remercié les policiers chargés de l'enquête. «Merci aux enquêteurs de la gendarmerie qui ont interpellé deux individus suite à la dégradation de la stèle de Simone Veil à Perros-Guirec». «Aucune tolérance avec la haine antisémite», a ajouté le ministre.
Merci aux enquêteurs de la gendarmerie qui ont interpellé deux individus suite à la dégradation de la stèle de Simone Veil à Perros-Guirec.
Aucune tolérance avec la haine antisémite.https://t.co/epzOrybNKG— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 24, 2021
Installée sur le parvis de l'hôtel de ville, renommé «Parvis Simone-Veil», la stèle en granit a été inaugurée en novembre 2017, selon les médias locaux. Elle avait fait l'objet de plusieurs dégradations dans le courant du mois d'août et avait notamment été recouverte de tags de croix gammées.
Simone Veil (1927-2017), qui fut déportée à Auschwitz, a notamment laissé en 1975 son nom à la loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Elle a aussi été présidente du Parlement européen (1979-1982). Également académicienne, elle a été présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (2001-2007). Elle a fait son entrée au Panthéon en 2018.