Le président de la région Hauts-de-France, et candidat à l'élection présidentielle, Xavier Bertrand, a prononcé ce mercredi 25 août un grand discours de rentrée en direct de Chinon (Indre-et-Loire).
Cette prise de parole de l'ancien membre des Républicains, diffusée en direct et en exclusivité sur CNEWS, était très attendue alors que se tient, ce week-end, l'université d'été du parti de droite à la Baule (Loire-Atlantique).
Et celui qui a décidé de faire cavalier seul dans la course à la fonction suprême, Xavier Bertrand ayant été du reste le premier de sa famille politique à avoir annoncé, en mars dernier, sa candidature pour la présidentielle de 2022, a démarré son discours très fort.
Aussi, après avoir convoqué la mémoire du général de Gaulle face à la forteresse royale de Chinon, l'ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy (2010-2012) a notamment estimé «qu'en ces temps présents, il nous faut être pleinement lucide sur le combat engagé par l’islamisme radical contre notre civilisation».
UN DISCOURS à la fois mémoriel et OFFENSIF
L’islamisme radical, a-t-il ajouté, «n’est pas une religion, (mais) une idéologie politique, une idéologie de mort». Et de résumer : «sa finalité est d'abattre la civilisation occidentale et ses valeurs, d'abattre tout ce qui nous est cher».
Puis, revenant sur la situation en Afghanistan, tombé aux mains des talibans le 15 août dernier et faisant redouter pour une partie de l'Europe une nouvelle crise migratoire, Xavier Bertrand a affirmé que «ce qui se passe (en Afghanistan) n'est pas une guerre civile à l'autre bout du monde mais (une situation) qui engage nos valeurs et notre avenir». Pour le ténor de la droite, les choses sont claires : «Là-bas se joue une part de la sécurité de nos rues».
Interrogé pour CNEWS par Sonia Mabrouk à l'issue de son discours, le candidat à la présidentielle est de nouveau revenu largement sur cette thématique mêlant sécurité et islamisme radical en blâmant notamment la politique actuellement menée par Emmanuel Macron. «En aucun cas, a dit Xavier Bertrand, il faut penser que les dernières lois qui ont été votées vont changer quoi que ce soit à leur volonté de nous anéantir (car) c'est une guerre qui est menée».
Comme lors de son discours, Xavier Bertrand a néanmoins pris le soin «de bien faire la différence en rejetant tous les amalgames entre les Français de confession musulmane et ces islamistes radicaux».
Concernant à nouveau la gestion des réfugiés afghans par la France, qui ferait l'objet de failles pour une partie de la classe politique et de l'opinion publique, le président de la région Hauts-de-France a replacé cette question dans la politique plus globale de l'immigration «dont certains profitent pour s'infiltrer». D'ailleurs, au sujet des cinq Afghans placés sous surveillance, et dont on a appris aujourd'hui que la garde à vue pour l'un d'entre eux avait été levée, «le gouvernement, a-t-il dit, doit nous dire pourquoi il n'y a pas de procédure d'expulsion immédiate».
De manière générale, Xavier Bertrand a donc lors de son discours donné le ton, en étant à la fois offensif, mémoriel et sécuritaire, lui qui depuis plusieurs jours déjà, est lancé dans un tour de France pour occuper au mieux le terrain face à sa principale rivale, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, elle aussi candidate à la présidentielle en dehors du parti avec son mouvement Libres !.
Bertrand, qui a participé dans la matinée à la commémoration du massacre de Maillé, a enfin prévu de venir à La Baule en septembre et a, d'autre part, exclu de participer à toute primaire de la droite. «Ce n'est pas mon affaire, je veux un contact direct avec les Français», avait-il à ce sujet répété lundi sur Europe 1.