A l’image du président de la République qui aurait été espionné par le logiciel Pégasus pour le compte du Maroc, trois députés qui apparaissent sur les listes des cibles potentielles de ce logiciel espion ont annoncé leur intention de saisir la justice.
Le premier est François de Rugy, le député (LREM) de Loire-Atlantique, qui a annoncé dès ce mardi 20 juillet avoir alerté le procureur de la République. L’ancien ministre de la Transition écologique a également indiqué qu’une réunion avec l’ambassadeur du Maroc en France devait avoir lieu dans les prochains jours.
L’implication des services marocains dans cette opération me surprend.
J’ai demandé audience à l’ambassadeur du Maroc en France.
Je me réserve la capacité, après avis de mes conseils, d’engager d’autres procédures.#PegasusProject 3/3— François de Rugy (@FdeRugy) July 20, 2021
Cédric Villani, député LREM de la cinquième circonscription de l’Essonne, a aussi fait part de son intention de saisir la justice. «Je vais porter plainte. Il faut marquer le coup. Ce ne sont pas des choses que vous pouvez juste laisser comme ça. Comme si de rien n’était», a-t-il indiqué au micro de Franceinfo ce mercredi.
La France insoumise, en soutien de son coordinateur Adrien Quatennens visé par le logiciel Pegasus, a confirmé son intention de porter plainte en son nom dans un communiqué publié ce mercredi 21 juillet.
#Pegasus : nous portons plainte.
À travers moi, du fait de mes responsabilités, c’est toute l’activité et les contacts de notre mouvement et de son groupe parlementaire qui ont été potentiellement violés.https://t.co/vnMbpodPis— Adrien Quatennens (@AQuatennens) July 21, 2021
Au total, près de 50.000 numéros de téléphone ont été ciblés par Pégasus depuis 2016 selon le consortium de journalistes Forbidden Stories et l'ONG Amnesty International.
De son côté, le Premier ministre Jean Castex, invité au 13 heures de TF1 ce mercredi 21 juillet, s'est simplement borné à répéter ce qu'indiquait déjà la veille l'Elysée, à savoir que «si les faits sont avérés, ils sont très graves».