Les élections régionales et départementales de ce dimanche 20 juin relèvent du casse-tête pour de nombreux élus. Le double scrutin nécessite plus d’assesseurs et la pénurie guette.
Les assesseurs sont chargés du bon déroulement du scrutin et de la régularité de chaque vote. Leur rôle consiste notamment à vérifier l’identité de l’électeur, lui faire signer la liste d’émargement et contrôler le dépouillement. Les candidats sont tenus de nommer au moins un assesseur par bureau de vote.
En cas de pénurie, le code électoral prévoit que «des assesseurs supplémentaires peuvent être désignés par le maire parmi les conseillers municipaux.»
Des assesseurs parfois rémunérés
En dernier recours et si le nombre d’assesseurs se trouve inférieur à deux le jour du scrutin, «les assesseurs manquants sont pris parmi les électeurs présents sachant lire et écrire le français, selon l'ordre de priorité suivant : l'électeur le plus jeune, puis l'électeur le plus âgé».
Pour éviter d’en arriver à cette solution extrême, certaines villes ont misé sur la rémunération. C’est le cas de la ville du Mans qui va rémunérer les jeunes de 18 à 25 ans qui se porteront volontaires. Près de Rennes (Bretagne), la commune de Cesson-Cevigné fait aussi appel à des étudiants, rémunérés 22 euros de l’heure.
Outre le premier tour qui tombe le jour de la Fête des pères et les habituelles restrictions sanitaires, le manque d'assesseurs peut s’expliquer par le peu d’enthousiasme que suscite ces élections dont beaucoup d’électeurs ont du mal à mesurer l’impact. Selon plusieurs sondages, l'abstention pourrait avoisiner 60%.
Crise sanitaire oblige, le scrutin se déroulera selon des consignes strictes. Le nombre d'électeurs présents simultanément dans le bureau de vote est limité à trois et étendu à six si le bureau de vote régional et le bureau de vote départemental sont dans la même salle. Les futurs assesseurs devront être vaccinés, avoir réalisé un test PCR quarante-huit heures avant le scrutin ou un auto-test le matin même.