Le meurtrier présumé du policier tué à Avignon a été mis en examen pour «homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique» et «tentative d’homicide» sur le collègue d’Eric Masson.
Selon des informations obtenues par CNEWS, son complice a aussi été mis en examen pour «non assistance à personne en danger» et «recel de malfaiteur». Il a également été placé en détention provisoire.
Jusqu'à présent, le tireur présumé dans l'affaire du meurtre du policier Eric Masson nie les faits. Il est atterré, interloqué, et ne veut pas prendre pour les autres, assure son avocat Me Lemaire.
Le jeune homme assure que le soir du meurtre, il était «chez sa maman, à son domicile, c'était le ramadan». Pour expliquer son interpellation dimanche à un péage à 20 kilomètres d'Avignon en direction de Nîmes, il dit qu'«il partait à Perpignan avec deux amis et il conteste formellement que ce soit une fuite».
Il avait été interpellé dimanche soir avec un complice à un péage de l'A9 à une vingtaine de kilomètres d'Avignon. Les deux hommes sont âgées de 19 et 20 ans.
Tentative de fuite en Espagne
Par ailleurs, ils avaient déjà été arrêtés pour infraction à la législation sur les stupéfiants et violences. Au moment de leur arrestation, ils semblaient avoir pour projet de rejoindre l'Espagne. Durant leur cavale, les deux hommes s'étaient cachés dans une cave. L'arme du meurtre n'a toujours pas été retrouvée.
Les deux autres personnes interpellées dimanche et lundi, à savoir la soeur du tireur présumé et le conducteur du véhicule, ont quant à eux été libérés sans poursuite à ce stade.
Eric Masson, âgé de 36 ans, avait été appelé avec son équipe, mercredi en fin d'après-midi pour un attroupement sur un point de deal, en centre-ville d'Avignon. Il avait alors été tué par balles par un homme qui avait aussitôt pris la fuite avec un complice. Le lendemain, une femme, qui était une consommatrice de drogue présente sur les lieux au moment du drame, avait été placée en garde à vue puis relâchée.