La déclaration d’impôts fait son grand retour dans quelques jours, et quelques nouveautés sont à prendre en compte cette année.
Le départ de la traditionnelle déclaration de revenus devrait avoir lieu le jeudi 8 avril. Un calendrier différent s’appliquera ensuite en fonction des zones géographiques.
La clôture sera fixée au 26 mai pour les déclarations en ligne dans les départements 1 à 19, au 1er juin pour celles des départements 20 à 49 (Corse comprise) et au 9 juin pour les départements 55 à 95 et départements d’outre-Mer. Concernant les déclarations au format papier, la date limite sera le 20 mai. On peut déjà noter que l'appli Impots.gouv a reçu quelques améliorations notables, comme un outeil de reconnaissance par empreinte digitale ou faciale pour se connecter à son compte sans avoir à saisir son mot de passe. Les paiements sont également simplifiés, et une traduction en anglais est disponible. Un assistant virtuel sera également là pour obtenir les réponses aux principales questions.
La déclaration automatique
La déclaration automatique est reconduite cette année, cela veut dire que les personnes dont les revenus et charges n’ont pas évolué l’an passé n’auront aucune démarche à faire. L’absence de réponse sera équivalente à une validation du formulaire pré-rempli par l’administration fiscale.
La Direction générale des Finances publiques indique que ce dispositif est étendu cette année aux foyers fiscaux ayant déjà signalé pour 2020 une naissance, une adoption, le recueil d’un enfant majeur ou la perception de pensions alimentaires. Les personnes concernées seront informées par mail.
Les aides Covid non imposables
Pour traverser la crise sanitaire liée au Covid-19, les travailleurs indépendants qui ont pu toucher des aides exceptionnelles (comme le fonds de solidarité), doivent savoir que celles-ci sont exonérées d’impôt. Il n’est donc pas utile de les déclarer. Il en va de même pour les aides versées par le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants.
Durant la pandémie, des salariés ont également perçu une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat. Si son montant ne dépasse pas 1.000 euros, voire 2000 euros si l’entreprise à l’origine du versement dispose d’un accord d’intéressement, elle n’a pas non plus à figurer sur la déclaration de revenus.
Dons aux associations, télétravail et frais kilométriques
Si l’on a fait un don à des associations venant en aide aux personnes en difficulté, le gouvernement a décidé l’an dernier de porter le plafond de la réduction d’impôt de 75% à 1000 euros (au lieu de 552 euros). Si ce plafond est atteint, le surplus retombe en revanche dans le régime de droit commun avec une réduction d'impôt de 66 %. Cette mesure temporaire a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2021.
Du côté des aides liées au télétravail, certains salariés ont pu bénéficier d’indemnités forfaitaires pour couvrir d’éventuels frais voire d’un remboursement. Ces frais seront toujours exonérés d’impôt, mais dans la limite de 2,50 euros par jour de télétravail, soit une exonération de 50 euros pour un mois comprenant 20 jours de télétravail, et dans la limite annuelle de 550 euros.
Si le salarié préfère opter pour la déduction des frais réels, c’est ce même forfait de 2,5 euros par jour qui est retenu s’il est difficile pour eux de connaître le montant précis des frais engagés au titre du télétravail, avec tout de même la possibilité de déduire «le montant exact si cela est plus favorable». Opter pour la déduction des frais réels implique cependant de renoncer à la déduction forfaitaire automatique de 10% appliquée sur les salaires pour frais professionnels.
Enfin, du côté des indemnités kilométriques, les modèles électriques sont avantagés dans la déduction, puisque les frais de déplacement dans ce type de véhicule seront majorés de 20% dans le cadre de l’imposition des revenus 2020.
La déclaration fiscale et sociale unifiée pour les indépendants
En 2021, pour simplifier davantage les choses, la déclaration sociale des indépendants (DSI), qui concerne ceux exerçant une activité artisanale, industrielle, commerciale ou libérale et affiliés au régime général des travailleurs indépendants, est supprimée au profit d'une déclaration fiscale et sociale unifiée.
A l’inverse, les auto-entrepreneurs ainsi que les personnes appartenant aux régimes des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés, de la Mutualité Sociale Agricole, des Artistes auteurs (MDA/AGESSA) ou des marins pêcheurs et marins du commerce ne sont pas concernés.