Après plusieurs mois de discussions, c'est parti pour la 5G à Paris. Les opérateurs vont allumer leurs premières antennes dans la capitale dès vendredi 19 mars, à la suite d'une ultime validation avec la mairie.
Orange, SFR et Bouygues Telecom ont en effet indiqué ce jeudi 18 mars que leurs réseaux seront disponibles pour les habitants de la capitale dès vendredi. Quant à Free, Thomas Reynaud, le directeur général d'Iliad (maison mère de Free), avait annoncé mardi 16 mars une activation «dans les prochains jours, peut-être durant le week-end».
Mercredi 10 mars, les élus du conseil de Paris avait donné leur feu vert politique au déploiement de la 5G, avec le vote de la nouvelle Charte parisienne de téléphonie mobile. Cet engagement a ensuite été signé par les 4 opérateurs de téléphonie.
Un futur observatoire de la 5g à paris
Un soulagement pour l'exécutif qui négocie depuis plusieurs mois avec les opérateurs de téléphonie mobile en vue du déploiement de la 5G à Paris, afin qu'ils se soumettent aux conditions dictées par la Charte, qui prévoit notamment la création d'un observatoire sur le sujet.
«Si nous n'avions pas fait ce travail là [...] les opérateurs auraient pu poser leurs antennes où bon leur semble», a d'ailleurs tenu à rappeler Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, qui souligne que ces derniers n'ont pas besoin du consentement des maires pour déployer la 5G, dans la mesure où ils ont déjà signé un contrat avec l'Etat à ce sujet. «Nous nous sommes situés dans le champ de compétence qui est le nôtre», a-t-elle assuré.
«Un travail présenté avec beaucoup d'humilité», selon l'édile, mais qui contraint surtout les 4 opérateurs de téléphonie mobile à respecter un certain nombre de préconisations, résultantes de la conférence citoyenne organisée cet automne à ce sujet.
Parmi les principales améliorations apportées à la Charte, on trouve la «limitation de l'exposition aux ondes», une meilleure «information et transparence sur l'installation des antennes», le «suivi de l'impact environnemental» ou encore le «développement du recyclage».
Les demandes d'installation vont être traitées
En échange, la municipalité parisienne s'était engagée à instruire positivement les demandes d'installation des nouvelles antennes 5G, et ce, alors que celles-ci avaient déjà commencé à être déposées par les opérateurs en novembre dernier en attendant d'être traitées. En préambule de ce Conseil de Paris, Paul Simondon, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des finances et de ce dossier, avait d'ailleurs promis qu'il n'y aurait «d'activation qu'une fois la nouvelle Charte adoptée par les élus». C'est désormais chose faite.
«Depuis 2003 [date de la première version de la Charte parisienne de téléphonie mobile, ndlr], Paris a réussi à maintenir un cadre protecteur et transparent, marqué par des engagements répétés», s'est en outre félicité l'adjoint, rappelant au passage que la Charte a été modifiée «dans un contexte extrêmement concurrentiel [...] où des contrats de plusieurs milliards d'euros avaient [déjà] été négociés» avec l'Etat et les opérateurs et «donnaient [déjà] l'autorisation» à ces derniers de déployer la 5G.
Au total, une petite dizaine d'amendements avaient pourtant été déposés par quatre différents groupes au Conseil de Paris, censés améliorer la Charte parisienne de téléphonie. Le groupe de la droite parisienne Changer Paris a finalement décidé de retirer les leurs, alors que ceux des autres ont tous été rejetés. Le voeu de l'exécutif a ainsi pu être voté en l'état.