La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé mardi la gratuite des protections périodiques pour les étudiantes lors de la prochaine rentrée.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes. «On vise 1.500 distributeurs et une gratuité complète à la rentrée», a precisé la ministre.
Des distributeurs de protections hygiéniques seront installés dans les prochaines semaines dans les résidences universitaire des Crous mais aussi dans les services de sante des universités, a ajouté Frédérique Vidal.
Ces protections seront «respectueuses de l'environnement», précise le ministère. La gratuité des protections périodiques dans l'enseignement supérieur a été décidée après un travail de concertation entre la ministre et différents acteurs (parlementaires, organisations étudiantes représentatives, ou encore l'association Règles Élémentaires).
L'Unef rclame un plan d'urgence de 1.5 milliard d'euros
Selon une étude réalisée par l'Association Fédérative des Étudiants de Poitiers et l'Association Nationale des Étudiants Sages-Femmes en février, un tiers des étudiantes aurait besoin d'aide pour pouvoir acheter des protections périodiques.
Jusqu'à présent en France, des initiatives existaient mais restaient souvent locales. Début février, la région Ile-de-France avait par exemple annoncé que les facs et les résidences étudiantes de la région seraient bientôt équipées en distributeurs gratuits de protections périodiques bio.
Cette mesure s'ajoute à d'autres, prises en faveur des jeunes, durement touchés par la crise sanitaire. Elles restent toutefois insuffisantes pour l'Unef, qui réclame un plan d'urgence d'1,5 milliard d'euros, en commençant par une hausse immédiate des bourses et des APL et la mise en place d'un filet de sécurité sociale pour l'ensemble des étudiants.