D'après une étude publiée mercredi par l’agence d’intérim Randstad, en 2020, plus de deux recrutements sur cinq ont eu lieu par le biais du «marché invisible», sans passer par des offres officielles.
«Candidature spontanée, bouche à oreille, réseau, travail temporaire, tous ces leviers, encore trop souvent sous-estimés, sont en réalité très efficaces pour trouver un emploi, a déclaré Frank Ribuot, le président du groupe Randstad France. Dans une économie bousculée par la crise de la Covid-19, le marché invisible de l’emploi reste un levier fort de recrutement», a-t-il précisé.
En 2019 le recrutement par le «marché invisible» représentait la moitié (50%) des embauches. L’an dernier, 2.860.000 recrutements se sont faits sans passer par Pôle Emploi, sur un total de 7 millions.
«Parmi les métiers les plus exposés au marché invisible, l’agent administratif arrive en tête, suivi de l’employé de ménage et de l’employé de libre-service, a précisé l’enquête. Plus de 80% des recrutements sur ces profils passent par l’embauche directe».
Les Hauts-de-France et l'Île-de-France en tête
Les agents administratifs (89% de recrutement par le «marché invisible») sont en première place des métiers les plus concernés par le marché invisible avec plus de 320.000 recrutements en 2020. Arrivent ensuite les employés de ménage (84%), avec 276.264 embauches et les employés de libre-service (87%) qui comptabilisent 223.974 recrutements pour l’année dernière.
D’après l’enquête, «l’importance du marché invisible dans le recrutement de ces métiers tient à des pratiques différentes». «Sur ces métiers, le recrutement passe plus souvent par la candidature spontanée ou la cooptation entre pairs», a avancé l’étude.
Le secteur qui a le plus recours au «marché invisible» est celui de l’hôtellerie-restauration : «Sept embauches sur dix (72%) y sont réalisées sans qu’une offre ait été publiée», selon l’étude.
La part du «marché invisible» varie également selon les régions. Les Hauts-de-France occupent la tête avec l’Île-de-France (49%) devant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (48%). A l’opposé, l’Auvergne-Rhône-Alpes est celle où le marché de l’emploi est le moins opaque : « Seule une embauche sur quatre (24%) y est réalisée sans publication d’offres», a rapporté Randstad.
Cette méthode de recrutement ne concerne que 5% des professions intermédiaires et quasiment aucun cadre.