Ils pensent qu'il vaut mieux anticiper. Un sondage exclusif Ifop-Fiducial établi pour CNEWS et Sud Radio révèle, ce jeudi 28 janvier, que 53 % des Français préfèreraient un reconfinement rapide du pays, ceci dans le but de prévenir une prochaine forte augmentation des hospitalisations liées au Covid-19.
La veille, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, indiquait justement qu'un «confinement très serré» faisait partie des «différents scénarios» à l'étude pour faire face à la situation sanitaire. D'après cette étude, une majorité de Français sembleraient donc enclins à accepter bon gré mal gré cette stratégie, et cela même avant que ne soient mesurés les effets des mesures récemment adoptées comme le couvre-feu généralisé à 18 h sur tout le territoire (cette solution étant, elle, préférée par 47 % des sondés).
[Source : Ifop-Fiducial pour CNEWS et Sud Radio]
D'ailleurs, lors de son point presse, Gabriel Attal avait précisément reconnu que le couvre-feu «ne freine pas suffisamment» la propagation du coronavirus en France. Fait intéressant, dans le détail, ce sont surtout les Français les plus jeunes (56 % des moins de 35 ans et 59 % des 35-49 ans) qui penchent pour un reconfinement rapide.
A l'inverse, les 65 ans et plus estiment, eux, qu'il serait préférable de mesurer les effets du couvre-feu avant d'opter pour un reconfinement immédiat. Une donnée qui interpelle dans la mesure où ce sont justement les séniors qui sont les plus fragiles face au coronavirus et donc plus à même de développer des formes graves du Covid-19.
ni confinement «dur», ni confinement «ALLégé»
Pourtant, si les Français seraient majoritairement prêts à se plier à un reconfinement rapide dans le but de soulager les hôpitaux, lorsqu'on les interroge sur le type de confinement qu'ils souhaiteraient voir appliquer, on constate que les solutions utilisées dans le passé sont aujourd'hui rejetées par une majorité des sondés.
[Source : Ifop-Fiducial pour CNEWS et Sud Radio]
En effet, concernant un confinement «dur» comme celui du printemps 2020, ils sont 53 % à rejeter ce type de confinement, contre 47 % à le souhaiter (+ 4 points en faveur par rapport à la dernière enquête des 12 et 13 janvier). De même, en considérant cette fois un confinement «allégé» comme celui appliqué à l'automne dernier, une majorité de sondés (54 %) rejette là encore ce type de confinement et seuls 46 % seraient prêts à l'accepter (+ 1 point).
L'un dans l'autre, c'est pourtant bien un confinement «dur» qui serait davantage souhaité, même si ce type de confinement ne rencontre pas l'assentiment de la majorité. Par ailleurs, si chacun de ces scénarios ont été présentés pour une application «dans les prochains mois en France», le débat autour de l'acceptabilité sociale du confinement n'en est pas moins très actuel, et d'autres solutions sont évoquées comme un rallongement des vacances de février, voire un confinement le week-end, le but étant de tenter de ménager autant que faire se peut une population moralement à bout et de limiter la casse économique.
55 % des Français prêts à se faire vacciner (- 3 points)
Enfin, alors que la campagne de vaccination en France est largement entamée, et que plus d'un million de Français ont, à ce jour, reçu au moins une première dose de vaccin contre le coronavirus, on constate pourtant que, sur ce sujet, les Français sont aujourd'hui moins enclins à se faire vacciner, même s'ils sont toujours majoritaires à souhaiter l'être.
[Source : Ifop-Fiducial pour CNEWS et Sud Radio]
En effet, la dernière enquête Ifop-Fiducial révèle que ce sont désormais 55 % des Français qui disent avoir l'intention de se faire vacciner contre le Covid-19 lorsque cela sera possible, alors qu'ils étaient encore 58 % la semaine précédente. Une baisse notable dans la mesure où la part des «Oui» majoritaires aux «non» n'avait cessé de grimper depuis le début du mois de janvier.