Il y a un mois, la campagne de vaccination contre le coronavirus débutait en France, le 26 décembre. Après un démarrage relativement lent, le nombre de personnes vaccinées a progressivement augmenté, si bien que le gouvernement maintient son objectif de 70 millions de vaccinés à l’été. Mais quel bilan peut-on tirer de ce premier mois de campagne ?
Le nombre de personnes vaccinées
Au 26 janvier 2021, le nombre d’injections réalisées s’établit à 1.184.510. Ce chiffre comprend les premières mais aussi les deuxièmes injections, ces dernières étant «extrêmement réduites», précise le ministère de la Santé.
La campagne avait débuté le 27 décembre dernier, avec la vaccination de Mauricette, ancienne aide-ménagère de 78 ans, et première à recevoir sa dose de vaccin dans l’Hexagone.
De nombreuses critiques ont cependant émergé face à la lenteur de la campagne, car seules 516 personnes avaient été vaccinées au 1erjanvier, soit presque une semaine après le lancement. Un démarrage difficile dû à la stratégie vaccinale, qui donne priorité aux personnes les plus fragiles, et à des retards dans la livraison des vaccins.
#Vaccination | À ce jour, 1 184 510 injections de vaccins contre la #COVID19 ont été réalisées.
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@Sante_Gouv) January 26, 2021
Les régions qui vaccinent le plus
Concernant la vaccination dans les régions, le ministère de la Santé donne deux indicateurs : le nombre de vaccinations réalisées dans chaque région, et la part de personnes vaccinées, en pourcent, pour chaque région.
Si l’on s’en tient à ce dernier indicateur, ce sont la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle Aquitaine et la Normandie qui ont le plus vacciné, avec respectivement 2,61%, 2,16% et 2,19% de leur population ayant reçu une injection au 26 janvier.
En terme de nombre d’injections, ce sont les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine et Occitanie qui en ont réalisé le plus grand nombre, avec respectivement 132.511, 129.133 et 117.357 injections au 26 janvier. En bas du classement, on retrouve les régions d'Outre-mer, notamment la Guyane, la Guadeloupe et la Réunion, en retard par rapport à l'Hexagone.
Les différents vaccins disponibles
La campagne de vaccination contre le coronavirus a débuté en France grâce à l’autorisation de mise sur le marché par d’Union européenne des vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna.
Ce sont pour le moment les deux seuls vaccins disponibles en France et dans l’Union européenne, avec toutefois une quantité de doses beaucoup plus importante du vaccin de Pfizer.
Le prochain vaccin qui devrait être disponible dans l’Hexagone sera le vaccin AstraZeneca, élaboré par l'Université d'Oxford et le laboratoire britannique, qui a par ailleurs déjà prévenu qu’il y aurait des retards dans la livraison des vaccins en Europe, alors que 80 millions de doses étaient attendues à la fin mars.
Le nombre de doses disponibles
La campagne vaccinale française a été victime de critique, notamment à cause du manque de stock de vaccins et des retards de livraison. Selon les données du ministère de la Santé, à date du 24 janvier, la France a reçu 1.964.355 doses de vaccin, et en a administré un peu plus d’un million à sa population, et 131.143 doses étaient en cours de livraison dans l’ensemble du pays. La France dispose donc d’un stock de 806.341 doses de vaccin.
Le stockage des doses, notamment de Pfizer, reste un défi technique pour les autorités, puisque les flacons doivent être congelés à -70 degrés Celsius, et qu’ils ne peuvent pas être conservés après ouverture, puisqu'il s'agit de flacons multidoses.
À quelle phase de la vaccinaion en sommes-nous ?
Un mois après le début de la campagne vaccinale, la France en est toujours à la «phase 1» établie par le gouvernement : cette phase concerne d’abord les personnes âgées résidant dans des établissements, des professionnels de santé de plus de 50 ans ou atteints de comorbidités. Malgré un élargissement aux personnes de plus de 75 ans et aux personnes de moins de 75 ans à haut risque, la campagne reste pour le moment ciblée sur les personnes les plus vulnérables.
Si la campagne a mis du temps à se lancer, le gouvernement souhaite toutefois garder alendrier qu’il s’est fixé : la deuxième phase de la vaccination devrait donc commencer au mois de mars (pour l’ensemble des personnes entre 65 et 74 ans). Olivier Véran, le ministre de la Santé, a par ailleurs conservé l’objectif de 70 millions de vaccinés à la fin de l’été 2021.