À Nice, les restaurateurs sont favorables au QR code pour identifier les éventuels clusters au sein de leur établissement lorsque ces derniers seront autorisés à rouvrir.
L’application «Tous anti-covid» téléchargée par un Français sur six devrait connaître quelques évolutions au cours des prochaines semaines. Concrètement, lorsque les clients pourront retourner déjeuner ou dîner dehors, ils auront la possibilité de scanner un QR code mis en évidence par le gérant de l’établissement. Un système susceptible de détecter et d’indiquer la présence d’un éventuel cluster au sein des restaurants.
«C’est une bonne idée, estime Manon Abihssira, gérante de l’Asian Factory, sur la place du Pin dans le quartier du port. Cet été, nous avons mis des registres à la disposition des clients. Nous leurs demandions d’y inscrire leurs noms et coordonnées. Mais certains étaient réticents. Avec ce QR code, les restaurateurs seraient dégagés de cette responsabilité, ce qui est une bonne chose. Il n’y a pas vraiment le choix. Pour combattre l’épidémie, il faut tracer les cas contacts».
«Mes parents qui ne savent pas utiliser leur smartphone pourront-ils retourner au restaurant comme les autres ?»
«L’idée est intéressante, mais encore faut-il que les clients acceptent de jouer le jeu, pondèrent Sandrine Lefèvre et Béatrice Colin, les deux gérantes de The Fit Kitchen, en centre-ville. Les Français sont parfois réticents lorsqu’ils s’agit d’adopter de nouvelles mesures. Mais au bout de quelques temps, ils finissent par s’y mettre. En tout cas, ce n’est pas aux restaurateurs de faire la police et de vérifier que les clients aient bien scanné le QR code».
«Cela ne me dérange pas de télécharger l’application et de scanner le QR code, avance Serena, cliente assidue des pizzerias niçoises. J’ai confiance. En revanche, je pense à mes parents qui ne savent pas utiliser leur smartphone. Pourront-ils retourner au restaurant comme les autres ?»
Tous sont prêts néanmoins à utiliser ce système de l’application TousAntiCovid pour retrouver au plus vite la vie d’avant. Mais, il faudra encore patienter. Jeudi soir, le premier ministre Jean Castex a en effet annoncé que les bars et restaurants ne rouvriront pas «avant a minima mi-février».