Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé ce mardi matin qu’entre 10 et 15 cas de contamination à la variante anglaise du Covid-19 ont été répertoriés sur le sol français. Si le nombre n’est pas élevé, il acte néanmoins la présence de cette forme mutante dans le pays. Très contaminante, les craintes de la voir proliférer sont donc grandes.
«Je touche du bois», a d’ailleurs indiqué le ministre, sur RTL, pour symboliser la peur de le voir se répandre massivement parmi les Français. Et pour cause. La nouvelle souche britannique serait au moins 50% plus contagieuse que celles déjà en circulation. A Londres, elle serait ainsi à l’origine de 60% des contaminations ces dernières semaines. Sa propagation est extrêmement rapide et fait exploser les compteurs (59.000 cas en Angleterre lundi, contre moins de 10.000 par jour en moyenne France ces deux dernières semaines).
Plutôt épargnés jusque-là, les enfants sont cette fois autant touchés par le virus. Les écoles anglaises ont d’ailleurs été fermées ce mardi, un jour avant le reconfinement total du Royaume-Uni.
La crainte de la voir se propager
Considérant cela, et même s’il est admis que la variante du virus n’est pas plus virulente ou mortelle, les craintes sont légitimes du côté de la France, si elle venait à se multiplier. D’autant qu’après la période des fêtes, sa propagation pourrait avoir été facilitée par les repas en famille ou entre amis.
S’il parvenait à se développer en France, cela signifierait sans doute une explosion des contaminations. Fatalement, le nombre de malades se présentant dans les services hospitaliers grimperait, de même que les patients atteints de cas graves. Les services de santé, et particulièrement de réanimation, risqueraient donc d’arriver à saturation. Ce qui, à deux reprises depuis mars dernier, a signifié un confinement.