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Vaccination : calendrier, personnes prioritaires... comment s'y retrouver ?

Une stratégie revue et corrigée. Après avoir annoncé un premier calendrier le 3 décembre dernier, le gouvernement a dû revoir ses plans sur la vaccination anti-Covid, acculé par les multiples critiques émises en la matière.

Au lendemain d'une réunion de suivi autour d'Emmanuel Macron à l'Elysée, Olivier Véran était l'invité de la matinale de RTL, ce mardi 5 janvier.  

Avant une prise de parole attendue du Premier ministre Castex ce jeudi, le ministre de la Santé a déjà fait plusieurs annonces censées donner un coup d'accélérateur décisif autour de la stratégie vaccinale française.

L'objectif : que l'Hexagone ratrappe «dans les prochains jours» son retard sur ses voisins européens. Voici, afin de s'y retrouver, ce que le gouvernement prévoit de faire .

la vaccination ouverte aux pompiers et aides à domicile de plus de 50 ans 

Olivier Véran a d'ores et déjà indiqué que les pompiers et les aides à domicile de plus de 50 ans pourront dès à présent se faire vacciner.

Ils rejoignent donc les soignants, âgés eux aussi de 50 ans et plus qui, depuis ce lundi, peuvent se faire vacciner.

Cet élargissement a été décidé car «ce sont des professionnels qui sont au contact de personnes fragiles et qui peuvent être amenés à travailler auprès de malades», a expliqué le ministre de la Santé.

Cette étape s'inscrit dans la phase 2 du plan vaccinal du gouvernement et qui, en théorie, devait concerner environ 15 millions de personnes au total de début janvier jusqu'à la fin du printemps.

Les séniors toujours prioritaires

La phase 2 du plan vaccinal gouvernemental doit ensuite être élargie «avant la fin du mois de janvier» aux personnes âgées de plus de 75 ans qui ne sont pas en Ehpad, a annoncé Olivier Véran.

«Cela fait 5 millions de personnes», selon les évaluations du ministère de Santé.

Après les personnes âgées de plus de 75 ans, le gouvernement souhaite étendre la vaccination à celles âgées de 65 ans et plus, courant janvier ou début février, dans des centres de vaccination de ville.

600 centres vaccinaux ouverts d'ici à la fin janvier

Pour ce faire, le gouvernement entend ouvrir davantage de centres de vaccination, et ce dès les prochains jours.

«De 27 hôpitaux équipés en vaccins, nous en aurons 100 demain (soit mercredi 6 janvier, NDLR) afin de couvrir tout le territoire», a indiqué Olivier Véran.

Puis, «la semaine prochaine, nous aurons 300 centres de vaccination. Et 500 à 600 centres de vaccinations accessibles en ville fin janvier», a-t-il ajouté.

Les Français favorables au vaccin pourront se manifester

Une nouveauté, et non des moindres, est que le gouvernement va aussi permettre aux Français qui souhaitent être vaccinés de s'inscrire «dans les prochains jours» sur Internet pour prendre rendez-vous.

Il s'agit d'un infléchissement notable. Car si les personnes âgées, malades et professionnels de santé restent bien sûr prioritaires, c'est la première fois que l'Etat ouvre la voie à une campagne de vaccination plus générale, certes sur la base du volontariat, alors que celle-ci était jusqu'à présent prévue pour démarrer au printemps.

Les Français volontaires pourront s'inscrire «sur internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l'application TousAntiCovid», a fait savoir le ministre de la Santé.

Une montée en puissance anticipée

Cette première salve d'annonces devrait concourir à une montée en puissance de la vaccination en France. Avec l'espoir, pour le gouvernement, d'éteindre les polémiques.

Olivier Véran, l'a quoi qu'il en soit assuré : le «rythme de croisière» de la vaccination en France va «rejoindre celui de nos voisins dans les prochains jours».

La pente s'annonce pourtant déjà bien raide. Car seules 516 doses avaient été administrées du 27 décembre au 1er janvier. Reste que «plusieurs milliers» d'injections ont eu lieu lundi, a rappelé le ministre de la Santé.

Après le triptyque «tester, tracer, isoler», Olivier Véran mise à présent sur : «Amplifier, accélérer et simplifier».

En tout cas, le temps presse. Confrontés à un variant du SARS-CoV-2 beaucoup plus contagieux, l'Angleterre et l'Écosse ont été contraints de revenir un reconfinement total face à l'envolée de l'épidémie. Une option que le gouvernement tient par-dessus tout à éviter.

En France, entre 10 et 15 cas ont pourtant déjà été détectés. Mais rien ne dit que ces quelques malades ne pourraient pas apparâitre comme les premiers arbres d'une plus vaste forêt.

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