L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a confirmé dans une nouvelle analyse ce jeudi 19 novembre que les animaux, qu'ils soient domestiques ou sauvages, ne jouaient aucun rôle dans la propagation du coronavirus en France. Elle appelle toutefois à la vigilance quant aux espèces animales réceptives au virus.
Dès le mois d’avril, l’Anses avait indiqué qu’il n’existait aucune preuve de la participation active des animaux domestiques dans le maintien et la propagation du coronavirus, une information aujourd’hui réitérée : «L’Agence confirme qu’à ce jour les animaux domestiques et les animaux sauvages ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du SARS-CoV-2 en France, où la diffusion du virus est aujourd’hui le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire», écrit l’Anses.
L’Agence précise toute de même, au vu de l’actualité, et notamment de la découverte du virus dans un élevage de visons au Danemark, que certains espaces animales sont réceptives et sensibles au coronavirus. La réceptivité est la capacité d’un animal à héberger le virus, tandis que la sensibilité est sa capacité à exprimer des symptômes du virus.
C’est pourquoi l’Anses recommande aux personnes positives au Covid-19 qui possèdent des animaux domestiques ou qui sont en contact avec des animaux de bien respecter les gestes barrières avec eux, afin d’éviter de les contaminer.
Certains animaux plus sensibles que d'autres face au virus
Face à l’inquiétude montante concernant les élevages et les animaux de compagnie, l’Anses rappelle quelles espèces sont réceptives ou non.
Les chats, furets, hamsters sont des animaux réceptifs et sensibles au coronavirus. Les scientifiques ont établi la transmission du virus intra-espèce, c’est-à-dire d’un chat vers un autre chat, ou d’un hamster vers un autre hamster, mais pas de transmissions entre les espèces. Les chiens et les lapins sont quant à eux réceptifs ou virus, mais leur sensibilité n’est pas encore confirmée. Il n’existe pas encore de preuve de transmission du virus intra ou inter-espèce pour eux.
Les infections constatées par les scientifiques chez les animaux domestiques sont en grande partie dues aux contacts rapprochés avec les humains, et donc d’une forte «pression virale». C’est pourquoi les scientifiques conseillent toujours de bien aérer le domicile pour limiter la charge virale à l’intérieur.
En ce qui concerne les animaux d’élevages (poulets, canards, bovins, porcs etc.) ni leur réceptivité ni leur sensibilité au coronavirus n’ont pour le moment été établies. Les félins en captivité dans les zoos (lions, tigres, pumas) peuvent quant à eux attraper et développer des symptômes de la maladie. Concernant les visons, qui sont réceptifs et sensibles, si la transmission intra-espèce est avérée, la transmission vers d'autres espèces (dont l'Homme) ne reste pour le moment que présumée.