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Paris : plusieurs incidents à déplorer dans le 13e arrondissement, en marge de la grève des éboueurs

Les manifestants se sont rassemblés devant les locaux de la DPE, avenue de France. Les manifestants se sont rassemblés devant les locaux de la DPE, avenue de France.[© Capture d'écran / Twitter]

Plusieurs incidents ont eu lieu ce mardi 17 novembre, en début d'après-midi, avenue de France, dans le 13e arrondissement de Paris, en marge d'une mobilisation des éboueurs parisiens.

Un face-à-face tendu était en cours avenue de France (13e) en début d'après-midi, entre les forces de l'ordre et quelques manifestants, en marge d'une mobilisation des agents de la ville de la Direction de la Propreté et de l'Eau (DPE), chargés notamment du ramassage des poubelles à Paris.

Mobilisés contre la réforme de la fonction publique et la loi de transformation de leur statut qui y est associée, ils sont seulement 20 % à avoir déposé un préavis de grève, pour ce mardi 17 novembre. Pour autant, ils sont plusieurs dizaines à se dire «très en colère», prêts à se lancer dans une grève reconductible.

Se disant unis et déterminés, les éboueurs ont donc décidé d'occuper un bâtiment de la DPE, où ils se sont postés sur le toit, jetant des prospectus depuis le haut de l'immeuble. Dans la rue, des poubelles ainsi que des conteneurs à verre ont également été arrachés, voire incendiés.

«Tout À fait inacceptable»

Une situation que déplore Colombe Brossel. L'adjointe à la mairie de Paris a regretté cet après-midi que du mobilier urbain ait été «endommagé» tout comme «l'introduction d'objets dangereux à l'intérieur des locaux de la Ville», jugeant «tout à fait inacceptable que des bonbonnes de gaz» aient pu y être introduites. 

«Nous avons le plus grand respect pour toutes les formes de mobilisation quelles qu'elles soient, mais pas si elles se font au détriment de la sécurité de nos agents», s'est-elle ainsi exprimée, assurant qu'il n'était «pas envisageable que des réunions se tiennent si les conditions de sécurité n'étaient pas optimales».

Même discours du côté de Benjamin Regneau, le nouveau directeur de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE). «Le message est très clair : la porte est ouverte pour travailler l'ensemble des sujets de discorde mais on ne le fait pas tant que la sécurité de nos agents est compromise», a-t-il fait savoir.

Jérôme Coumet, le maire du 13e, a également réagi aux dégradations commises devant la direction de la DPE. «Un mouvement social, qui plus est des agents de la propreté, ne justifie pas de telles dégradations et destructions de matériel», a-t-il écrit sur Twitter.

Les équipes mobilisées pour rattraper le retard

Quant à savoir si cette mobilisation a empêché le bon ramassage des déchets aujourd'hui à Paris, Colombe Brossel répond qu'«un ramassage normal des poubelles» a été effectué ce mardi dans les dix arrondissements parisiens où ce service est externalisé. C'est-à-dire dans les 1er, 3e, 4e, 7e, 10e, 11e, 13e, 17e, 18e et 19e arrondissements de Paris.

Dans les autres arrondissements (ie. les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 15e, 16e et 20e arrondissements), l'élue admet qu'il est possible que des déchets résiduels aient été oubliés ici ou là, ajoutant que «toutes les équipes étaient mobilisées pour ramasser du mieux possible ce résiduel».

«Il n'y a pas d'impact de la grève pour la moitié des arrondissements (dans les 1er, 3e, 4e, 7e, 10e, 11e, 13e, 17e, 18e et 19e, ndlr), dont le ramassage des déchets a été externalisé et donc où a lieu un ramassage des poubelles normale», explique l'adjointe. «Il n'est pas impossible qu'on ait besoin de la journée de demain pour rattraper ce retard», a-t-elle conclu.

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