Dans un communiqué diffusé ce dimanche 1er novembre, Bérangère Abba, secrétaire d'Etat en charge de la biodiversité, a indiqué que les chasseurs pourront bénéficier d'une dérogation au confinement. Celle-ci se fera toutefois sous certaines conditions.
Dans les faits, si des chasses pourront bien être organisées, elles devront se faire sous le contrôle des préfets et pour éviter la «prolifération» de sangliers ou de chevreuils, deux espèces connues pour être responsables d'importants dégâts sur les cultures.
«C’est uniquement à cette fin et sur demande de l’autorité administrative que des actions de chasse pourront avoir lieu dans les prochaines semaines», a ainsi insisté Bérangère Abba.
En confinement, les déplacements et activités non essentiels sont interdits. C’est uniquement sur demande de l’autorité administrative afin d’éviter les dégâts aux cultures et forêts dus à prolifération du grand gibier que des actions exceptionnelles de chasse pourront avoir lieu pic.twitter.com/AxTRkPadKs
— Berangere Abba (@b_abba) November 1, 2020
Des objectifs à fixer dans chaque département
Dans ce contexte, les Commissions Départementales de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS) seront convoquées par les préfets «pour échanger sur les enjeux de régulation du gibier chassable et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou présentant des risques sanitaires pendant la période de confinement. Cette consultation permettra également de préciser les conditions sanitaires et gestes barrières à respecter lors de ces actions exceptionnelles de chasse.»
À l'issue de ces consultations, «les préfets saisiront les présidents de Fédérations Départementales de la Chasse pour fixer dans chaque département les objectifs de prélèvements devant être réalisés».
De son côté, Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), a estimé que cette dérogation était utile dans la mesure où, selon lui, entre un tiers et un quart des prélèvements de grand gibier sont effectués en France, au mois de novembre.
«Normalement, rien que pour les sangliers, on doit en tuer 500.000 avant la fin de l’année. Vous imaginez si on ne va pas à la chasse ! Ca fait 500.000 sangliers en plus sur le territoire, peut-être autant de chevreuils», a-t-il déclaré à l'Agence France-Presse.
Tout autant d'animaux qui pour les chasseurs, sont susceptibles de causer des dégâts dans les champs au printemps.