Alors que la capitale azuréenne est sujette au couvre-feu depuis le vendredi 23 octobre, le maire de Nice Christian Estrosi a tenu une conférence de presse virtuelle, ce lundi 26 octobre, dans l’après-midi, pour faire le point sur la progression de l’épidémie de Covid-19 et d’éventuelles mesures pour l’enrayer.
Le premier magistrat de la ville a rappelé que le taux d’incidence du coronavirus dans la métropole Nice-Côte d’Azur restait de 166 cas pour 100 000 habitants. Un chiffre bien inférieur à celui d’autres grandes villes françaises (437 à Marseille, 373 à Toulouse, 298 à Nantes, 750 à Lyon, 426 à Paris 426 et 962 à Saint-Etienne) mais supérieur au seuil d’alerte. Aussi, Christian Estrosi a décidé d’en appeler à la responsabilité de chacun pour passer à nouveau sous la barre des 150 cas pour 100 000 habitants. Il faut dire qu’avec 16 patients infectés par le Covid hospitalisés en réanimation CHU de Nice, le système hospitalier est proche de la saturation et des reports d’interventions chirurgicales sont envisagés.
«Vous avez été exemplaires jusqu’à présent et je vous demande un effort de plus pour que nous passions sous la barre des 150 a lancé Christian Estrosi à ses administrés. Si lundi prochain le taux d’incidence dépasse toujours les 150 cas pour 100 000 habitants, je déciderai de mettre en œuvre un confinement économique la semaine et un confinement total le week-end. Je demanderai alors au préfet des Alpes-Maritimes de fermer certains commerces non indispensables. Je procèderai également à la fermeture des équipements sportifs et culturels de la ville de Nice et nous prendrons des dispositions pour fermer ceux qui ne dépendent pas de la collectivité. Nous relancerons les campagnes d’affichage au pied des immeubles pour rappeler la nécessité de solidarité à l’encontre des plus fragiles.»
Le maire de Nice prévoit également de réactiver la plateforme téléphonique dédiée au Covid-19 et l’aide aux associations caritatives. En attendant, la ville et la métropole Nice-Côte d’Azur ont d’ores et déjà placé 50 % de leurs personnels en télétravail afin notamment d’alléger la pression sur les transports en commun. Christian Estrosi a, en outre, demandé la fermeture des campus universitaires et la tenue des cours en visioconférence.