Les tests PCR sont le moyen le plus fiable pour identifier une infection au coronavirus. Chaque jour, des milliers de Français se rendent donc au laboratoire pour se faire introduire un écouvillon dans le nez afin de savoir s'ils sont contaminés par le Covid-19.
Indolore dans la plupart des cas, le test PCR peut en revanche constituer une épreuve chez certaines personnes.
Cela tout simplement parce que nous ne sommes pas tous égaux devant la douleur. Il existe néanmoins quelques techniques simples qui permettent de passer le cap.
Bien respirer avant le test
«Lorsque le geste du soignant est sûr, il n'y a aucune raison que ça se passe mal», prévient d'emblée Véronique Barfety-Servignat.
Cette psychologue-clinicienne, rattachée au CHU de Lille (Nord) s'est intéressée à la question de la douleur. «La douleur que l'on ressent (dans le cadre d'un test PCR) ressemble généralement davantage à une petite brûlure. C'est une sensation si brève que la recherche ne s'est même pas consacrée à sa prise en charge», explique-t-elle.
La douleur est également souvent proportionnelle à l’état d’anxiété de chacun. Concrètement, si on sait qu’on va subir un test qu'une personne de notre entourage a qualifié de douloureux, cela peut jouer.
De ce fait, le premier conseil va consister tout simplement à se relaxer autant que faire se peut avant l'examen. «Des exercices de respiration, en inspirant et expirant tranquillement peuvent beaucoup aider», conseille Véronique Barfety-Servignat.
Se concentrer sur sa respiration est en effet un moyen très efficace pour calmer le corps et l'esprit, chasser les idées noires, se recentrer sur le présent et, dans le cas d'un test PCR, prévenir la sensation de douleur.
Bien ajuster son corps et son mental
Au cours de l'examen, avoir son dos bien appuyé sur le dossier de la chaise, se concentrer sur la sensation du corps au contact du siège, peut également beaucoup contribuer à atténuer la sensation de douleur.
Dans le même temps, «des techniques de mentalisation ou d'auto-hypnose peuvent s'avérer être très utiles», conseille encore Véronique Barfety-Servignat.
Concrètement, visualiser des images positives, comme un endroit où l'on se sent bien et en sécurité, ou repenser à de bons souvenirs sont des techniques connues et éprouvées.
L'hypnose, un état que l'on pourrait résumer à un sommeil éveillé, a également montré de longue date son efficacité dans le traitement contre la douleur, notamment chez l'enfant, réputé plus réceptif à cette pratique du fait de sa faculté à s'évader dans son imaginaire.
Chez l'adulte, l'auto-hypnose, qui consiste à pratique l’hypnose sur soi-même, soit sans l'assistance d'une autre personne, peut aussi beaucoup aider. Mais attention, l'hypnose doit se manier avec précaution. Se former à l'auto-hypnose doit donc être fait auprès de soignants formés à cette technique.
Ne jamais prendre de médicament sans l'avis d'un médecin
Si le test ne dure en tout et pour tout qu'une trentaine de secondes, dont une dizaine à peine pour le prélèvement en lui-même, certaines personnes très sensibles ou parce qu'elles ont une condition médicale bien spécifiques, même si elles sont minoritaires, pourront ressentir une authentique douleur lors d'un test PCR.
Il est à présent reconnu que le risque de douleur est, par exemple, plus élevé chez les personnes qui ont une déformation de la cloison nasale.
Ces sujets seront ainsi plus enclins à prendre des médicaments avant d'aller à l'examen. Toutefois, que ce soit pour un antalgique courant comme du paracétamol, ou des molécules plus spécifiques type myorelaxants et décontractants, il convient toujours de demander l'avis de son médecin ou de son pharmacien.