Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, s'en est pris, à titre individuel, aux rayons de supermarchés dédiés à la nourriture halal, casher, asiatique ou encore tex-mex.
Quelques jours après l'assassinat de Samuel Paty, dans une interview sur le risque terroriste en France, Gérald Darmanin a notamment répondu : «Ça m'a toujours choqué de rentrer dans un hypermarché et de voir qu'il y a un rayon de telle cuisine communautaire, c'est comme ça que ça commence le communautarisme», a-t-il souligné mardi 20 octobre.
Le ministre de l'Intérieur, qui est également celui des cultes, a ensuite précisé qu'il ne s'agissait que de son propre avis : «J'ai mon opinion et heureusement que toutes mes opinions ne font pas partie des lois de la République».
Plus largement, Gérald Darmanin s'en est pris au capitalisme et aux entreprises qui feraient passer le profit avant l'éthique. «Quand on vend des vêtements communautaires, peut-être qu'on a une petite responsabilité dans le communautarisme», selon lui. «Ce n'est pas parce qu'on a des parts de marché en flattant quelques bas instincts qu'on a rendu service au bien commun».
Le ministre de l'Intérieur mise ainsi sur l'engagement des patrons. «J'en appelle aux chefs d'entreprise à se rendre compte aussi qu'ils peuvent contribuer à la paix publique et au fait qu'on peut lutter contre le séparatisme».
Cette intervention a fait vivement réagir Michel-Edouard Leclerc, patron des centres commerciaux du même nom, qui s'est exprimé sur Twitter : «Ces propos puent la manipulation. On peut évidemment vendre du casher et du halal en étant patriote. J'invite les consommateurs et les salariés de la distribution à ne pas consacrer trop de temps à ces polémiques politiciennes».
Ces propos puent la manipulation. On peut évidemment vendre du casher et du halal en étant patriote. J'invite les consommateurs et les salariés de la distribution à ne pas consacrer trop de temps à ces polémiques politiciennes. https://t.co/0MrjqheiaH
— Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) October 21, 2020