C'est un animal mutilé de plus mais, cette fois-ci, les coupables ont été filmés. Dimanche 13 septembre, la queue d'une ânesse de 30 ans a été coupée dans l'Oise, à Margny-sur-Matz. Les caméras de l'entrepôt situé à côté de la pâture ont enregistré les faits.
Marie, la propriétaire de l'animal interrogée par Le Parisien, explique que ce système de vidéosurveillance appartient à son père. Elle raconte aussi ce qu'ont révélé les images filmées ce soir-là : «Une première voiture est venue pour tenter de couper les fils électriques, puis une seconde a défoncé la barrière et a pourchassé ma jument».
Car il semblerait que Jeannette, l'ânesse, n'était pas la première cible des agresseurs. Ces derniers ont vraisemblablement dans un premier temps tenté de s'en prendre à la jument de Marie. Mais le cheval, enchainant les ruades, ne s'est pas laissé faire.
Les individus se sont alors rabattus sur l'ânesse, recueillie il y a un an et demi après avoir subi des sévices toute sa vie. «Ils lui ont tranché la queue. C'est abject [...], s'indigne la propriétaire. Heureusement, ils ont coupé bas et sa colonne vertébrale n'a pas été touchée».
Ecoeurée, Marie espère que les images enregistrées par les caméras de surveillance pourront aider les gendarmes d'Estrées-Saint-Denis auprès desquels elle a déposé plainte.
J’appelle les Français, et particulièrement les propriétaires de chevaux, à ne pas se faire justice soi-même. Ne risquons pas le drame dans le drame.
En cas de présence suspecte ou d’incident n’agissez pas seul, appelez la @Gendarmerie : 17 pic.twitter.com/maASynCliB— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 7, 2020
En juillet dernier, une éleveuse du département avait déjà retrouvé son cheval mort et atrocement mutilé. La semaine dernière, elle a reçu la visite des ministres de l'Agriculture et de l'Intérieur, Julien Denormandie et Gérald Darmanin.
Ce dernier a appelé «les Français et particulièrement les propriétaires de chevaux à ne pas se faire justice soi-même». Alors que les habitants de l'Oise songent à mettre en place des rondes citoyennes pour protéger leurs animaux, le ministre de l'Intérieur redoute «le drame dans le drame».