Le Jura, la Somme, l'Yonne, le Puy-de-Dôme... Dans de nombreux départements, des chevaux sont retrouvés tués ou mutilés. Une enquête a été ouverte pour tenter d'élucider le mystère et le ministère de l'Intérieur étudie la piste d'une dérive sectaire.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) doit prêter main forte à la gendarmerie nationale dans ses recherches, selon les informations du Parisien. Il a été précisé dans un communiqué que «certains faits rappellent des pratiques liées à des rituels sectaires et notamment dits sataniques».
Une douzaine de ces mutilations sauvages ont été signalées rien que pour le mois d'août, un peu partout sur le territoire. Parmi ces équidés, nombreux sont ceux qui ont été retrouvés morts, présentant les traces de violents sévices et, très souvent, l'oreille droite coupée.
Une piste parmi d'autres
A la fin du mois de juin, le Service central du renseignement territorial (SCRT) de la police, s'inquiétait déjà de ce phénomène grandissant. Dans une note, il pointait «une véritable volonté de porter atteinte aux équidés de manière générale tout en gardant une oreille en trophée».
Pour l'heure, le ministère de l'Intérieur précise qu'«aucun élément ne permet d'établir formellement un lien avec un éventuel mouvement sectaire». Il est indiqué que «les groupuscules satanistes en France n'ont pas fait parler d'eux depuis plusieurs années et semblent attirer moins de jeunes recrues».
L'hypothèse n'est cependant pas écartée en raison du «potentiel violent qui peut se développer au sein de ces groupes restreints et discrets». Pour les enquêteurs, c'est une piste parmi d'autres qui mérite d'être explorée.
Dans l'Yonne, le portrait-robot d'un agresseur présumé a pu être réalisé car il a été surpris après s'en être pris à des poneys, armé d'une serpette, par un propriétaire.
Mais rien ne permet d'affirmer, à l'heure actuelle, que ce serait le seul auteur.