Une industrie emblématique de l'Hexagone en danger. Avec le réchauffement climatique, les vignerons français s'inquiètent pour leur avenir, et sont déjà contraints de s'adapter pour ne pas perdre en qualité trop rapidement.
Mais le phénomène n'est pas nouveau. Sur le site du ministère de l'Agriculture français, l'on peut retrouver un article datant de 2015 expliquant quelques pistes pour changer sa méthode de production. Expérimenter d'autres cépages, plus résistants à la chaleur ou aux terres arides est l'une des propositions. De nombreux exploitants ont donc fait ce choix, essayant d'implanter des variétés de raisins en provenance d'Espagne, du Portugal ou encore de Grèce.
Pour ceux qui n'ont pas encore pu changer complètement leur manière de procéder, la seule solution est d'avancer dans le temps les vendanges, de manière à éviter que les grains ne soient abimés par le soleil et les températures. En 2020, alors que le printemps et l'été se sont avérés chauds, «les vignobles présentent une avance remarquable, pour certains jusqu'à un mois par rapport à 2019», explique l'Agreste, qui fournit des statistiques sur le monde agricole français.
Le climat n'est pas le seul problème
Pour le moment, les températures n'empêchent pas de produire du vin dans des quantités similaires aux années précédentes. Entre 44,7 et 45,7 millions d'hectolitres pourraient être produit en 2020, un chiffre légèrement supérieur à la moyenne observée depuis 2015.
Mais outre l'inquiétude liée au climat, qui fragilise l'économie viticole, les entreprises du secteur doivent faire face à la crise du coronavirus. Une récente étude du cabinet IWSR montrait que les ventes pourraient baisser de 13% cette année. Une chute plus importante que lors de la crise financière de 2008. La filière devra donc se montrer solide pour faire face aux nombreux obstacles qui lui font face.