Les systèmes de chauffage sur les terrasses des restaurants et cafés seront interdits, mais pas avant le printemps 2021, a annoncée la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili ce lundi. Pourtant, la mesure divise déjà.
En effet, si la mesure – inspirée par des propositions de la Convention citoyenne pour le climat – était attendue depuis longtemps par les Ecologistes, celle-ci ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion publique et politique.
Et pour cause, certains se réjouissent de cette décision, alors que les restaurateurs redoutent quant à eux de subir un important manque à gagner, notamment en hiver. D'autres encore regrettent qu'il faille encore attendre près d'un an avant sa mise en application.
Des avis divergents chez les politiques...
Le porte-parole de la République en Marche à l'Assemblée nationale, Pieyre-Alexandre Anglade, s'est immédiatement réjouit de cette décision, assurant que le gouvernement «ne perdra pas un jour dans la lutte contre le changement climatique».
Une opinion pas vraiment partagée par l'extrême-droite. Le député européen Thierry Mariani a jugé la décision «suicidaire et irresponsable». «Alors que de nombreux cafés et restaurants sont au bord de la faillite après le confinement, l’interdiction des terrasses chauffées est le meilleur moyen de leur faire faire faillite encore plus vite !», s'est insurgé l'élu du Rassemblement National.
...Et dans l'opinion publique
Même constat dans l'opinion publique. «Des dizaines de milliers d'établissements risquent d'être menacés de fermeture juste [...] pour plaire à l'idéologie verte», s'insurge par exemple un anonyme sur Twitter, immédiatement rattrapé par un autre abonné qui lui répond : «ces terrasses chauffées n'existaient pas il y a 10 ans, et pourtant il y avait déjà des restaurants».
"On ne peut pas chauffer à plein régime une terrasse en plein hiver pour le simple plaisir de boire son café en ayant chaud" (Barbara Pompili). Des dizaines de milliers d'établissements risquent d'être menacés de fermeture juste par opportunisme (pour plaire à l'idéologie verte)!
— arnaud (@arnoscenar) July 27, 2020
Une mesure qui ne sera toutefois pas mise en application avant le printemps 2021, selon la ministre de la Transition Ecologique, qui justifie ce calendrier par la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19.
Pas question en effet – à l'heure où l'on tente par tous les moyens d'empêcher la propagation du virus – de rendre les terrasses moins attractives que les espaces clos intérieurs. Cet hiver, il sera donc probablement toujours préconisé de préférer les terrasses.