Nadia Hai, nommée à 40 ans ministre déléguée à la Ville, était jusqu'alors députée LREM des Yvelines où elle avait battu sèchement le socialiste Benoît Hamon en 2017, avant de se spécialiser à l'Assemblée dans les sujets dont elle désormais la charge.
Novice en politique, Nadia Hai avait éliminé le candidat socialiste à la présidentielle dès le premier tour des législatives, avant de s'imposer au second face au LR Jean-Michel Fourgous.
Originaire de Trappes, cette conseillère de gestion en patrimoine pour la banque Barclays, titulaire d'un diplôme supérieur de banque, a travaillé 15 ans en qualité de conseillère en gestion de patrimoine. Cette mère de famille avait co-fondé le Comité Femmes En Marche avec Macron (FEMM). Elle avait notamment axé sa campagne sur l'égalité des chances et la jeunesse, en revendiquant son inexpérience - et son manque de notoriété -, selon elle gage de renouveau.
Depuis son arrivée au Palais Bourbon, la députée qui siège à la commission des Finances a planché à plusieurs reprises sur des sujets liés à la politique de la ville. Elle est vice-présidente du groupe d'étude Villes et banlieues et a notamment été chargée d'une mission d'information parlementaire pour évaluer et contrôler l'utilisation des financements de l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru). Elle avait aussi été désignée par le président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) dont elle est proche, pour plancher sur la fiscalité et notamment la réforme de l'ISF. Mme Hai devient ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault (MoDem).
Son suppléant Moussa Ouarouss, qui doit hériter de son siège à l'Assemblée, est mis en examen depuis la fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France. Interrogée par l'AFP au moment de l'annonce de cette mise en examen, Mme Hai avait indiqué ne plus avoir de contacts avec son suppléant «depuis plusieurs mois» en raison de «désaccords politiques». «Je suis tombée de la chaise quand on m'a parlé de cette affaire mais je crois en la présomption d'innocence», avait-elle ajouté.