Les vacances d’été approchent à grands pas et sont plus que jamais attendues par les Français. Mais alors que le virus circule toujours sur le territoire, une question se pose pour de nombreux vacanciers : peut-on se baigner sans risque de contracter le Covid-19 ?
Comme l’explique le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) dans un avis publié le 1er mai dernier, «aucune donnée de survie et de maintien du caractère infectieux du virus SARS-CoV-2 dans les eaux du milieu naturel n’existe actuellement».
De son côté, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) a indiqué dans un communiqué le 18 mai dernier qu’aucune trace du coronavirus SARS-CoV-2 n'a été détectée dans des échantillons d'eau de mer ou les coquillages prélevés sur les différentes façades du littoral français.
Même si cette étude «ne vaut pas certitude pour l’ensemble des coquillages et des eaux marines métropolitaines, souligne prudemment la virologiste Soizick Le Guyader, l'absence de traces du SARS-CoV-2 révélée par notre étude est une bonne nouvelle».
Les amoureux de la mer peuvent donc piquer une tête en toute quiétude, à condition toutefois, comme sur la plage, de maintenir une distance de sécurité d'au moins un mètre avec autrui, la maladie se transmettant via la projection de gouttelettes contaminées par une personne porteuse, en toussant, éternuant ou en cas de contacts étroits en l’absence de mesures de protection.
«C’est le respect strict des mesures générales de distanciation physique préconisées dans le cadre de la crise Covid-19 qui constitue l’élément fondamental et prioritaire de prévention générale», rappelle le Haut Conseil de la santé publique, précisant que ces mesures doivent également être respectées aussi bien dans les zones de baignade, «que les parkings, les espaces d’accès, les berges, et les équipements».
Quid des piscines et des lacs et rivières ?
Le risque de contamination serait encore moins élevé dans l’eau des piscines, intérieures ou extérieures, en raison de l'utilisation d'agents désinfectants, comme le chlore, qui rendrait le virus inactif.
«Aucune donnée de résistance à la désinfection, spécifique à SARS-CoV-2, n’est disponible pour le moment, mais les études menées sur le SARS-CoV (épidémie de 2002-2004, ndlr) indiquent que la désinfection par le chlore ou les rayonnements Ultra-Violets est efficace», note le HCSP. La prudence reste néanmoins de mise dans les vestiaires, les douches, et autres lieux de passages.
En revanche, en ces temps de pandémie, le Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol estime que «la survie du SARS-CoV-2 dans l'eau (...) non traitée peut être supérieure» à celle dans les eaux traitées ou salées. En clair, il déconseille les baignades dans les lacs et rivières, et plus généralement dans les plans d'eau douce non traitée.