«Tout est ouvert» a estimé ce mercredi 3 juin la candidate LR Rachida Dati en vue du second tour des municipales, en présentant dix mesures «pour revivre à Paris» à la suite du coronavirus.
Lors d'une conférence de presse, l'ex-ministre de la Justice, arrivée deuxième avec 22,7 % des voix derrière Anne Hidalgo (29,3 %) au premier tour, a fustigé le «mépris» et «l'arrogance» de l'équipe en place. Elle a défendu les «valeurs de solidarité, du travail, de sécurité, de liberté» en déroulant «dix grandes mesures, cinq d'urgence et cinq pour changer Paris profondément».
La candidate LR @datirachida affine son projet, avec 5 propositions immédiates et 5 pour le long terme
Les premières très axées sur la sécurité, la propreté et la relance éco
Les secondes sur la dé-densification de la ville, les mobilités et la solidarité. -> droite sociale https://t.co/IjJuVx7jsW— Lucas Biosca (@LucasBiosca) June 3, 2020
Rachida Dati a notamment promis d'adopter «un plan de relance économique» pour les entreprises «qui risquent de fermer» après la crise sanitaire, et de «reprendre en mains la gestion financière de la ville pour retrouver et dégager des marges de manoeuvre».
Pour que les rues «ne soient pas de nouveau livrées au chaos et au vacarme», elle a promis un «schéma de mobilité à l'échelle du grand Paris» avec une offre de transport «totalement électrique», et un «vaste plan de lutte contre «la pollution sonore».
diminuer la densité de Paris
La crise sanitaire «doit nous interroger sur le rapport aux plus fragiles», a-t-elle affirmé, en s'engageant à réserver une part des logements sociaux aux classes moyennes et à faire de l'accompagnement des personnes vulnérables «la grande cause» de sa mandature.
La candidate LR a également repris sa proposition de police municipale armée, et a promis de «mettre fin à la logique de densification urbaine» face à Anne Hidalgo qui «a toujours fait le choix du béton».
«Tout est ouvert» et «le rapport de forces défavorable est pour Anne Hidalgo» dont «70 % des Parisiens ne veulent pas», a ajouté la maire du 7e arrondissement, qui s'est présentée comme «la plus déterminée, la mieux placée avec une vraie ambition».
Se félicitant de son score (22 %) obtenu au premier tour «malgré un fort taux d'abstention de notre électorat», notamment chez des personnes vulnérables «qu'on a empêché de voter», elle estime que «la première stratégie est de mobiliser les Parisiens» avec par exemple un recours aux procurations.
«Le seul vote utile ce sont nos listes», a ajouté la candidate qui a réussi à unir la droite dans les 15e et 5e arrondissements, mais qui affrontera une alliance Hidalgo-Verts arithmétiquement solide dans nombre de secteurs.