Tarifs réglementés du gaz, aides à l'achat d'un véhicule propre, chômage partiel... comme cela est souvent le cas en début de mois, une série de changements affectant le budget des ménages entre en vigueur ce 1er juin.
Si certains sont directement en lien avec la crise sanitaire due au coronavirus, d'autres étaient au contraire déjà prévus.
CNEWS fait le point sur les principaux.
Les tarifs réglementés du gaz baissent à nouveau
Cette fois encore, et pour le sixième mois consécutif, les prix réglementés (hors taxe) du gaz vont baisser à compter du 1er juin.
En moyenne, cette diminution sera de 2,8 %. Mais, dans le détail, «cette baisse sera de 0,7 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 1,5 % pour ceux qui ont un double usage, cuisson et eau chaude, et de 2,9 % pour les foyers qui se chauffent au gaz», précise la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Cette autorité, qui en France est chargée de veiller au bon fonctionnement de l'énergie, ajoute que depuis le début de l’année ce tarif moyen a, au total, diminuer d'environ 25 %.
Des aides renforcées pour encourager l'achat de véhicules propres
Conformément aux mesures de soutien à l’industrie automobile annoncées par Emmanuel Macron le 26 mai dernier, le bonus versé aux particuliers achetant un véhicule 100 % électrique passe de 6.000 euros à 7.000 euros (à condition que le prix du véhicule convoité n'excède pas 45.000 euros).
Le gouvernement met également à disposition un bonus de 2.000 euros pour l’acquisition d’un véhicule hybride rechargeable coûtant au maximum 50.000 euros et ayant plus de 50 km d’autonomie.
Enfin, la célèbre «prime à la casse», ou prime à la conversion, (que l'on obtient sur conditions lorsqu'on souhaite remplacer un véhicule ancien par un modèle plus récent) passe, suivant les cas, à 3.000 euros pour l'achat d’un véhicule thermique et à 5.000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique ou hybride rechargeable (si l'autonomie dépasse les 50 km).
Les conditions de prise en charge du chômage partiel évoluent
Conformément à ce qu'a annoncé, le 25 dernier, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, les conditions de prise en charge de l’indemnité par l’Etat au titre du chômage partiel évoluent le 1er juin.
Du côté des salariés, rien ne change cependant pour le moment : Ils percevront en effet toujours 70 % de leur rémunération brute (environ 84 % du salaire net), et au minimum le SMIC net.
Mais, du côté des entreprises, elles vont devoir désormais participer au dispositif à hauteur de 15 %.
Enfin, à noter que les parents qui souhaiteraient voir leurs enfants accueillis à l'école mais qui ne pourraient finalement pas les laisser en classe, pourront, sur présentation d'une attestation, «continuer à bénéficier du chômage partiel», a indiqué le premier ministre, Edouard Philippe.
À partir du 2 juin, nous pourrons sans doute organiser une ouverture un peu plus vaste des écoles. Les parents munis d'une attestation établissant le fait que leur enfant ne peut pas être accueilli à l'école pourront continuer à bénéficier du chômage partiel. pic.twitter.com/U3PNoHZlD5
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 26, 2020
Des règles de copropriété revues et corrigées
Autre changement notable, cette fois du côté du logement, plusieurs modifications concernant les copropriétés prennent effet ce 1er juin.
C'est le cas, notamment, de l'entrée en vigueur, sur simple décision du syndic, de la possibilité de tenir les assemblées générales de copropriétaires à distance (par exemple par visioconférence) même si cela n’a pas été anticipé par un vote des copropriétaires.
D’autres mesures (précisées ici) doivent en outre permettre de répartir de façon plus équilibrée les pouvoirs entre le syndic et les copropriétaires et de faciliter la réalisation de travaux jugés nécessaires.
Par ailleurs, à partir du 1er juin, le prix d’un «état daté» sera plafonné à 380 euros. Ce document, indispensable pour vendre un bien en copropriété, était jusqu’ici facturé 500 euros en moyenne par les syndics.
Impôts, soldes, Navigo... ce qu'il faut surveiller
Enfin, le 1er juin marque un pallier sur d'autres sujets que de nombreux Français auront à coeur de surveiller.
Les contribuables assujettis à l'impôt sur le revenu entrent ainsi dans la dernière ligne droite pour déposer leur déclaration.
Pour rappel, les dates limites pour rendre la déclaration des revenus 2020 dépendent du lieu de résidence et sont le 4 juin (pour les départements allant de 01 à 19), le 8 juin (pour les départements partant de 20 jusqu'à 54) et le 11 juin (départements 55 à 974/076).
Une fois les impôts en ordre, beaucoup de Français pourront peut-être avoir envie d'aller faire les magasins.
A ce sujet, les soldes d’été sont toujours censés commencer le 24 juin dans la plupart des départements. Toutefois, à la demande de plusieurs fédérations de commerçants, ils pourraient être décalés à juillet. Des discussions sont toujours en cours.
En Ile-de-France, aller faire du shopping signifie aussi bien souvent prendre les transports en commun.
L'occasion de rappeler que les détenteurs d'un passe Navigo ont la possibilité de demander le remboursement des mois d’avril et des dix premiers jours de mai jusqu’au 17 juin.
«Cette mesure concerne tous les clients Navigo Annuel, Navigo Mois qui se verront rembourser 100 euros. Les abonnés Navigo Senior et Imagine R se verront, eux, rembourser 50 euros», précise la plate-forme de remboursement dédiée.