La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.
28.022 morts en France et 69 nouveaux cas graves
Le bilan de l'épidémie de coronavirus a été revu à la baisse lundi, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés à la baisse dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, selon la Direction générale de la Santé. Dans ses données au 19 mai sur le site du gouvernement, la DGS indique 10.308 décès dans les Ehpad, contre 10.650 lundi.
Interrogée, la DGS a précisé que ce nouveau chiffre «résulte d'ajustements dans la remontée des données en provenance des Agences Régionales de Santé».
Le nombre de décès dans les hôpitaux s'élève de son côté à 17.714, soit 125 de plus que lundi. 69 hospitalisations pour des cas graves sont intervenues dans les dernières 24h. Il y a déjà eu à plusieurs reprises des problèmes avec les remontées des bilans en Ehpad depuis leur prise en compte à partir de début avril.
La pandémie a fait au moins 318.517 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 90.369 décès pour plus de 1,5 million de cas.
Au Royaume-Uni, plus de 41.000 personnes sont décédées du nouveau coronavirus, dont près de 10.000 dans les maisons de retraite en Angleterre et au Pays de Galles, a indiqué mardi le bureau national des statistiques (ONS), un décompte plus lourd que le bilan officiel.
L'Eté pourrait ne pas stopper la propagation du Covid-19
Le réchauffement du climat cet été ne stoppera pas la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs de l'université américaine de Princeton, dans une étude publiée lundi 18 mai par la revue Science.
Bien que les auteurs de ce rapport ne contredisent pas totalement la légère corrélation observée par des études statistiques entre le climat et l'épidémie - plus il fait chaud et humide, moins le virus se propagerait -, les modèles publiés dans Science la considèrent négligeable pour l'instant. «Nous prévoyons que les climats plus chauds et humides ne ralentiront pas le virus dans les stades initiaux de la pandémie», explique la première autrice de l'étude, Rachel Baker, chercheuse en post-doctorat à Princeton, dans un communiqué de l'université.
La propagation rapide du virus dans des pays chauds, comme le Brésil (désormais le troisième pays du monde comptant le plus de contaminations, avec plus de 250.000 personnes infectées), l'Equateur ou l'Australie, indique déjà que les conditions climatiques ne contribueront pas à stopper l'épidémie, ajoute la chercheuse.
Si le climat, en particulier l'humidité, joue un rôle dans la propagation d'autres coronavirus et de la grippe, ce facteur devrait être limité, dans le cas de la pandémie actuelle, par rapport à un autre facteur beaucoup plus important selon les chercheurs : la faible immunité collective contre le Covid-19. C'est-à-dire que la réserve de gens à infecter reste amplement suffisante pour lui assurer une progression rapide. «Le virus se propagera vite, quelles que soient les conditions climatiques», indique Rachel Baker.
En l'absence de mesures de contrôle ou de vaccin, disent les auteurs de l'étude, le coronavirus va donc contaminer progressivement une grande partie de la population. C'est seulement après qu'il pourrait devenir saisonnier, comme ses cousins. «D'autres coronavirus humains comme ceux du rhume dépendent fortement de facteurs saisonniers, en culminant pendant l'hiver en dehors des tropiques», commente le professeur Bryan Grenfell, co-auteur du rapport. «Si, comme c'est probable, le nouveau coronavirus est également saisonnier, on peut s'attendre à ce qu'il se transforme en virus hivernal au fur et à mesure qu'il deviendra endémique dans la population.»
Pas d'Autoroutes gratuites en France pendant l'été
Il n'est ni réaliste, ni souhaitable d'exiger cet été la gratuité des péages auprès des sociétés d'autoroutes, a estimé mardi Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux Transports. «Cette position, on le comprend bien, est un peu politique», a-t-il déclaré, rapporte l’AFP.
«Sur le plan pratique et contractuel, elle est assez inopérante». Il réagissait à une demande formulée en fin de semaine dernière par Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie. Elle demandait aux concessionnaires de rendre gratuit l'accès aux autoroutes pendant tout l'été, dans l'idée d'aider aux départs en vacances et à la relance du secteur touristique.
«Madame Delga sait très bien que tout ça est noué et géré par des contrats qui, d'ailleurs, n'ont pas été négociés par nous mais qui continuent à s'appliquer», a rappelé le secrétaire d’Etat, faisant allusion à la privatisation des autoroutes françaises dans les années 2000.
«Si Madame Delga veut rembourser le niveau de péages aux sociétés concessionnaires en Occitanie, je l'invite à entrer en contact avec les concessionnaires en question», a-t-il par ailleurs ironisé. Le secrétaire d'Etat, qui a rappelé que les concessionnaires avaient rendu les péages gratuits pendant la crise sanitaire pour les personnels soignants, a jugé qu'il n'était pas souhaitable de priver ces sociétés d'une source de revenus dans le contexte actuel.
Les Etats-Unis menaceNT de stopper indéfiniment LEURS versements à l'OMS
Le président américain, Donald Trump, a menacé de couper les vivres à l'OMS pour de bon et révélé qu'il prenait de l'hydroxychloroquine à titre préventif, au moment où des résultats encourageants pour un vaccin expérimental contre le coronavirus émergent.
Multipliant les critiques contre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa gestion de la crise, Donald Trump lui a donné un mois pour obtenir des résultats significatifs.
«Si l'OMS ne s'engage pas à des améliorations notables dans un délai de 30 jours, je vais transformer la suspension temporaire du financement envers l'OMS en une mesure permanente et reconsidérer notre qualité de membre au sein de l'organisation», a tweeté Donald Trump.
Le port du masque rendu obligatoire EN Algérie
Les autorités algériennes ont décidé de rendre le port du masque sanitaire obligatoire dans le cadre de nouvelles mesures visant à enrayer la pandémie de Covid-19, à l'approche de la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr.
«Le port du masque est tout aussi efficace que le confinement sanitaire, d'où l'impératif de rendre son port obligatoire pour tous», selon un communiqué de la présidence algérienne publié lundi soir à l'issue d'une réunion du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie.
Le port du masque n'était pas requis jusqu'à présent dans les espaces publics en Algérie, qui compte 44 millions d'habitants.
Afin de faire face à la pénurie de masques, le ministre du Commerce Kamel Rezig a fait savoir lundi que l'Etat autorisait provisoirement la production des masques destinés au grand public sans qu'il soit nécessaire pour cela d'être immatriculé au registre du commerce, en raison du contexte sanitaire «exceptionnel». Des mesures complémentaires, qui doivent être détaillées, sont prévues à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan, le 23 ou le 24 mai.