Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, a appelé mercredi un «maximum de Français à reprendre le travail» après le déconfinement prévu le 11 mai, jugeant que la reprise de l'activité «était indispensable pour la nation française».
«Il faut reprendre le travail et il faut qu'un maximum de Français reprennent le travail», a affirmé le ministre sur LCI, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement pour le 11 mai par le Premier ministre Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, qui l'a adopté par 368 voix pour et 100 contre.
«Mon message est très simple : il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble», a-t-il expliqué, rappelant que l'économie française est durement touchée par la crise du coronavirus, le gouvernement prévoyant pour cette année une forte récession avec une chute du PIB de 8%.
«Le retour à l'activité est indispensable pour la nation française. Nous devons retourner au travail, nous devons reprendre notre activité et nous devons le faire tous ensemble», a déclaré Bruno Le Maire. «Il faut que ce retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles le 11 mai», a-t-il ajouté, assurant qu'il souhaitait transmettre «un message d'optimisme et de volontarisme» aux entrepreneurs et aux salariés : «nous allons préparer ça bien et nous allons réussir cela ensemble», a-t-il souligné.
Plan de relance en septembre ou octobre
Concernant le port du masque au travail, il a estimé normal que «l'entrepreneur le fournisse quand il est nécessaire». Le ministre a annoncé, par ailleurs, que le gouvernement ne présenterait «certainement pas» avant la rentrée, en septembre ou en octobre, son plan de relance de l'économie française, assurant qu'il fallait avancer étape par étape.
«Je travaille aussi à la coordination européenne, parce que rien ne serait pire que d'avoir la France qui prend certaines dispositions pour son plan de relance et l'Allemagne qui ne prendrait pas des dispositions similaires», a-t-il prévenu.
Selon lui, «il faut que la relance soit elle aussi massive et que notamment l'Union européenne réponde présent et vienne soutenir les plans de relance nationaux».
Le ministre a également annoncé que la France allait renforcer son contrôle des investissements étrangers afin de protéger les entreprises françaises en difficulté du fait de la crise engendrée par l'épidémie de Covid-19.
Le seuil de déclenchement du contrôle des investisseurs non européens prenant des parts dans une grande entreprise française sera «abaissé de 25% à 10%» jusqu'à la fin de l'année, et de manière plus générale le contrôle sera élargi au secteur des biotechnologies, a-t-il affirmé.