Les vacances de Pâques commençent ce vendredi soir, pour une partie du pays. Mais en plein confinement, à quoi vont-elles ressembler ?
«Il faut respecter le temps de repos que représentent les vacances et comme on est confiné, que ce soit un moment riche humainement», a conseillé le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer. En effet, si les vacances scolaires sont bien maintenues, les départs en vacances eux ne sont pas permis, et ce au moins jusqu'au 15 avril. Les contrôles des forces de l'ordre seront d'ailleurs renforcés ces prochains jours sur les routes et dans les gares.
Si le ministre assure qu'«il faut qu'il y ait un temps de pause», ces deux semaines de congés devraient tout de même être studieuses pour les élèves, notamment ceux de première. Bien que Jean-Michel Blanquer ait annoncé que le baccalauréat sera évalué via le contrôle continu, l'oral de Français pour les élèves de Première est maintenu à ce jour. Ainsi, les professeurs, sur la base du volontariat, pourront assurer du soutien scolaire aux élèves les plus en difficultés.
Durant les vacances de Pâques, «je vais inciter les uns et les autres à la lecture, ou à écouter de la musique », a ajouté le ministre de l'Education, qui a également rappelé l'importance de l'activité physique.
Des vacances scolaires peu discutés
Du côté des syndicats d'enseignants, ils semblent unanimes sur la maintenance des vacances scolaires : «Il est essentiel de faire cette pause», estime Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-Unsa, ajoutant que les devoirs envoyés aux familles ne devront surtout pas dépasser le volume habituel en période de vacances. Même son de cloche pour Snuipp-FSU : «Il était nécessaire de maintenir le rendez-vous avec l'école, il va être tout autant utile de marquer celui des vacances», a affirmé sa secrétaire générale, Francette Popineau.
Les avis des parents d'élèves sont quant à eux plus mitigés. Certains estiment que les enfants ont besoin de repos, d'autres craignent que les enfants perdent leur rythme : «Je les sens fatigués, ils vont pouvoir se lever plus tard, prendre leur temps et ne plus subir la contrainte quotidienne des devoirs», explique Jalila, mère de deux enfants, en 5ème et en CE2, alors qu'Isabelle, mère de deux enfants de 3 et 6 ans, affirme : «Nous sommes entre quatre murs, ça nous crée une routine et les enfants en ont besoin».