Apparu en Chine en décembre 2019, le coronavirus, renommé depuis Covid-19 par l'OMS, ne cesse de se répandre dans le monde, soulevant une immense vague d'inquiétude. Ce virus étant totalement nouveau, il n'existe, à ce jour, aucun vaccin, ni traitement spécifique. Mais les chercheurs travaillent d'arrache-pied pour en mettre au point.
Des essais en cours
En France, l'Institut Pasteur a ainsi annoncé travailler à partir du vaccin contre la rougeole, afin de l'adapter et d'en faire un autre vaccin, cette fois efficace contre le Covid-19.
De son côté, le laboratoire français Sanofi a annoncé s'associer au ministère de la Santé américain pour développer lui aussi un vaccin.
Suivant les informations disponibles, Sanofi devrait, pour cela, se servir de sa technologie de recombinaison de l'ADN (ou épissage), qui consiste à retirer des fragments d'ADN de plusieurs organismes puis à les réassembler dans une cellule hôte, explique Sciences et Avenir.
Un temps long nécessaire
Cet ADN artificiel permet par exemple de créer des hormones comme l'insuline, des protéines comme l'interféron et peut-être un futur médicament contre le Covid-19.
Quelles qu'elles soient les équipes avancent par conséquent, mais toutes sont prudentes et préviennent qu'il ne faut pas s'attendre à un vaccin dans les prochaines semaines, mais plutôt dans les prochains mois... cela sans aucune garantie de succès d'ailleurs.
Dans le meilleur des cas, un vaccin, si on le trouve donc, ne sera pas disponible avant l'automne 2021. Et, d'ici à cette échéance, l'épidémie pourrait aussi bien être derrière nous.
Des médicaments au banc d'essai
Concernant des traitements médicamenteux à même de traiter le nouveau coronavirus, le laboratoire pharmaceutique américain Gilead a lancé des essais cliniques à Wuhan en Chine, épicentre de la maladie, pour tester l'efficacité du remdisivir.
Ce médicament antiviral est connu de longue date des scientifiques. Il avait été mis au point pour lutter contre la maladie d'Ebola.
Mais selon les informations du Wall Street Journal, l'industriel et les autorités chinoises auraient du mal à recruter des patients éligibles pour tester cette molécule.
Et pour cause : l'étude a pour objectif de tester au moins 700 patients infectés par le coronavirus, répondant dans le même temps à des critères très spécifiques.
La chine egalement dans la course
Pour pouvoir participer, les patients dit «sévères» doivent souffrir du Covid-19 depuis plus de douze jours et ne doivent pas avoir pris d'autres traitements dans les trente derniers jours.
Dans ces conditions, pour le moment, seulement 200 personnes ont pu être intégrées au programme.
Parallèlement Gilead a aussi recruté des patients dont l'état est plus stable puisqu'ils doivent, eux, être malades depuis huit jours.
Enfin, la Chine, s'est, elle aussi, lancée dans la course contre le Covid-19 via les compagnies pharmaceutiques d'Etat que sont China Resources Pharmaceutical Group et China Medicine Health Industry Co.
Soigner les symptômes en attendant
Ces sociétés ont ainsi accentué la production de chloroquine, un antipaludique utilisé en prévention contre le paludisme. Cette molécule semblerait en effet montrer une efficacité contre le coronavirus sans effets secondaires importants. Une piste qui ne convainc toutefois ni la communauté scientifique, ni le ministère français de la Santé.
A noter également qu'une autre étude est menée par le laboratoire américain Abbvie avec le Kaletra, un antiretrovial utilisé contre le VIH. Elle concerne une cohorte de 80 malades.
En attendant, étant donné qu'il n'existe ni vaccin ni médicament contre le coronavirus. La prise en charge des malades se limite à traiter les symptômes, comme la toux et le symptômes respiratoires.