De multiples avertissements avaient été lancés. Des chercheurs alertaient depuis des années la communauté scientifiques internationale quant à la dangerosité du coronavirus.
La première mise en garde date de 2013, soit il y a 7 ans. Cette année-là, la virologue et chercheuse chinoise à l'Institut de virologie de Wuhan Zheng-Li Shi, et son équipe, identifient chez une chauve-souris deux coronavirus proches du SARS-CoV, le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère, l'agent infectieux à l'origine de l'épidémie de SRAS de 2003 qui avait fait 774 morts dans le monde.
Le CoV-WIV1 est alors considéré comme un virus particulièrement nuisible car il possède une enzyme de conversion 2 ou ACE2, explique Futura Sciences. C’est grâce à ce récepteur cellulaire que le virus responsable du SRAS a infecté l'organisme humain. Et on sait aujourd’hui que ce virus partage 96,2 % de son génome avec le SARS-CoV-2, le nom officiel du nouveau coronavirus identifié en janvier 2020 dans la ville de Wuhan.
Mais ce n’est pas tout. En 2015, des chercheurs de l'université de Caroline du Nord publient dans la revue Nature Medicine une étude intitulée : «Un regroupement de coronavirus de chauves-souris SARS-like menace d'émerger chez l'Homme».
Un an après, ces mêmes scientifiques alertent une nouvelle fois quant à la virulence du coronavirus et affirment dans un article publié dans la revue PNAS que le CoV-WIV1 est «prêt à émerger chez l'Homme». Ils précisent qu'il a la capacité de contaminer directement les humains et qu'une transmission interhumaine est possible.
Enfin, précise le site du magazine scientifique, une autre étude publiée en 2018 avait signalé la présence d'anticorps de virus de chauve-souris, type SARS-CoV, chez certains habitants de la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine).