A l’heure où le livret A ne rapporte que 0,5 % par an, le rendement du crowdfunding immobilier est presque insolent.
En moyenne, les projets financés par les plates-formes ont rapporté aux investisseurs un rendement annuel de 9,2 %, d’après le baromètre 2019 Fundimmo. La pierre est d’ailleurs le secteur le plus dynamique dans le paysage du financement participatif. Au total, la collecte a représenté 373 millions d’euros l’an dernier, soit +102 % par rapport à 2018. En grande majorité, les projets financés concernent le logement (79 %) puis les commerces (8 %).
Pour les promoteurs immobiliers, ces prêts à taux élevés ont un double intérêt : ils leur permettent d’obtenir des fonds propres pour ensuite bénéficier de l’appui des banques. Par ailleurs, ils s’obtiennent vite, soit en quelques semaines.
Le particulier, quant à lui, bénéficie d’une rémunération très attractive. Une fois inscrit sur l’une des plates-formes (Homunity, Fundimmo, Anaxago, Wiseed), il choisit le projet qu’il veut financer. Cela se fait sous forme d’obligations, la plupart du temps de 1 000 euros. Une fois versé, l’argent est bloqué jusqu’à la fin de l’opération, soit deux à trois ans.
A son terme, le particulier récupère sa mise avec la plus-value. Cette dernière sera taxée au prélèvement forfaitaire unique, dit «flat-tax», à hauteur de 30 %. Le succès du crowdfunding implique d’être réactif.
Certains projets bouclent leur financement en quelques jours. Par ailleurs, cette forte rémunération n’est pas sans risque. Si le promoteur fait faillite et que son projet ne voit pas le jour, l’investisseur perd son capital. Un scénario rare : en 2019, le taux de défaut de remboursement a été de 0,57 %, en baisse de 0,1 par rapport à 2018.