Si vous avez l’œil, vous avez sans doute déjà remarqué que les maires ne portent pas l'écharpe tricolore dans le même sens que les parlementaires. La raison est toute simple : c'est pour différencier les deux fonctions.
La façon dont l'écharpe bleu-blanc-rouge doit être portée par les élus municipaux (les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux) est régie par un décret paru au Journal Officiel en décembre 2000. Celui-ci stipule que «lorsqu'elle est portée en écharpe [obligatoirement de l'épaule droite au côté gauche, NDLR], l’ordre des couleurs fait figurer le bleu près du col, par différenciation avec les parlementaires».
Ainsi, les maires doivent porter l'écharpe de façon à faire apparaître, de gauche à droite, la couleur rouge, puis blanche, puis bleue, tandis que les parlementaires (députés et sénateurs) doivent la porter avec le bord rouge près du cou, ce qui donne, de gauche à droite, bleu-blanc-rouge. Auparavant, en cas de cumul des mandats (interdit en 2017), c'était la fonction nationale, c'est-à-dire celle de parlementaire, qui prévalait concernant le port de l'écharpe.
Des sanctions lourdes en cas de port non-autorisé de l'écharpe
Il est à noter que l'écharpe tricolore peut aussi se porter en ceinture, même si cela se fait moins. «Lorsqu’elle est portée en ceinture, l’ordre des couleurs fait figurer le bleu en haut», précise le décret du Journal Officiel au sujet des élus municipaux, alors que, pour les parlementaires, c'est le rouge qui doit apparaître en haut.
Par ailleurs, le code général des collectivités territoriales précise que le fait de porter l’écharpe tricolore - réservé au élus municipaux et aux parlementaires - sans en avoir la qualité lors d’une manifestation publique est sanctionné par le code pénal. Ce dernier prévoit, en pareilles circonstances, des peines de prison et des amendes pouvant aller jusqu'à 15.000 euros.