La campagne des municipales s'annonce très rude à Lyon entre le maire LREM sortant de Lyon, Gérard Collomb, 72 ans et revenu de la place Beauvau ; et son ancien poulain David Kimelfeld, 57 ans, ancien socialiste passé lui aussi chez La République en Marche.
Petite particularité du scrutin de la capitale des Gaules : les deux hommes ne visent pas la mairie mais la Métropole de Lyon. En mars 2020, les habitants de la métropole lyonnaise vont en effet voter deux fois. Une première. Pour leurs maires bien sûr et comme partout ailleurs, mais aussi pour le président de la Métropole, collectivité qui constitue le véritable siège du pouvoir local.
Gérard Collomb souhaite profiter des municipales de mars pour quitter la mairie et reprendre le siège de la métropole, qu'il avait laissé à David Kimelfeld en partant au ministère de l'Intérieur en mai 2017. Mais problème, celui-ci compte rester en place et s'est déclaré candidat à l'investiture LREM à la Métropole.
Interrogé mardi 10 septembre sur CNEWS, le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, a assuré que la situation serait «très claire» entre les deux hommes, et en a appelé au «rassemblement». Une solution pourrait résider dans un partage des pouvoirs entre les deux, la mairie pour l'un, la métropole pour l'autre, les deux mandats n'étant pas cumulables. Ce que ni Gérard Collomb, ni David Kimelfeld ne semble à ce stade prêt à accepter.
L'écologiste Bruno Bernard pourrait en profiter pour tirer son épingle du jeu, tandis qu'Andrea Kotarac, ex-insoumis passé au Rassemblement national sera lui aussi un candidat à prendre en compte.
et pour la mairie ?
Concernant la course à la mairie, Yann Cucherat portera les espoirs de LREM, Grégory Doucet ceux d’EELV, Agnès Marion est engagée pour le RN, Etienne Blanc pour Les Républicains et Sandrine Runnel mène la liste du rassemblement de la gauche. Georges Képénékian, qui avait assuré l’intérim de Gérard Collomb lors de son passage à l’Intérieur, est lui aussi candidat.