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Réchauffement climatique : le monde «paie un lourd tribut» pour son inaction estime le chef de l’ONU

Antonio Guterres estime que le monde est au bord de la «catastrophe». [REUTERS/Athit Perawongmetha]

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a mis en garde le monde face à son inaction contre le réchauffement climatique. L’humanité «paie un lourd tribut» et le temps presse pour éviter «une catastrophe», a-t-il déclaré ce jeudi 24 octobre.

«Partout dans le monde, les populations paient un lourd tribut» à cause de l’inaction du monde face au réchauffement climatique, a déclaré ce jeudi 24 octobre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. 

«Il existe un lien direct entre l'augmentation des émissions et les catastrophes climatiques de plus en plus fréquentes et intenses», a estimé Antonio Guterres lors du lancement du rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur l'écart de rejets de gaz à effet de serre par rapport aux engagements des pays.

Selon le nouveau rapport du PNUE, publié à quelques semaines du début de la COP 29 qui doit se ternir en Azerbaïdjan dès le 11 novembre prochain, les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre mises en place pour l'heure par les pays sont loin d’être suffisantes et efficaces. Ces dernières entraîneraient un réchauffement «catastrophique» de 3,1 °C au cours du siècle par rapport à l'ère-préindustrielle. 

Un réchauffement qui malgré les promesses de mieux faire grimperait à 2,6 °C sans une action rapide et efficace. De plus, le changement climatique entraînerait des «points de bascule» irréversibles tels que l’effondrement des calottes glaciaires, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes ou une montée incontrôlable des eaux. 

Le monde «sur une corde raide»

«Nous avons besoin d'une mobilisation mondiale d'une ampleur et d'un rythme jamais vus auparavant, et ce, dès maintenant, ou l'objectif de 1,5 °C sera bientôt mort», a averti Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

Pour parvenir à maintenir cet objectif ambitieux, l’ONU a estimé que les Etats devaient collectivement réduire de 42% par rapport à 2019 leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre d'ici à 2030 et de 57% d'ici à 2035. Mais pour réussir, tout doit être mis «en œuvre immédiatement». 

Les mesures requises signifient multiplier au minimum par six les investissements dans la réduction de la pollution carbone et une «forte implication» du secteur privé, en plus des Etats, a indiqué le rapport du PNUE. Ce dernier a jugé que «l'ampleur du défi est incontestable», mais se maintenir sous 1,5 °C de réchauffement «reste techniquement possible».

«Nous sommes sur une corde raide à l'échelle planétaire. Soit les dirigeants parviennent à combler l'écart en matière d'émissions, soit nous plongeons tête baissée dans une catastrophe climatique dont les plus pauvres et les plus vulnérables souffriront le plus», a résumé Antonio Guterres. 

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