Des restes de membres humains ont été retrouvés dans l'estomac d'un requin tigre pêché au large de Saint-leu (ouest de l'île de La Réunion), après une découverte similaire début novembre, a indiqué vendredi le parquet.
Capturé dans le cadre de la recherche en vue de réduire le risque requin à La Réunion, le squale mâle de 3,5 m, pêché jeudi soir, a été autopsié vendredi matin par les scientifiques du centre de sécurité requin (CSR).
Révélée par le site d'information clicanoo.re, l'information a ensuite été confirmée par le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery.
Deux bras et une gourmette
Selon une source proche du dossier, deux bras et une gourmette auraient été trouvés et la forte dégradation des restes humains semble écarter l'hypothèse d'une ingestion récente.
A ce stade, il n'est pas encore possible de déterminer si le décès de la victime, encore non identifiée, est due à une noyade ou à une attaque du squale.
Le 6 novembre, une main et un avant-bras avaient été retrouvés dans l'estomac d'un requin tigre pêché au large de Saint-Gilles (ouest).
L'enquête a ensuite établi qu'il s'agissait des restes d'un touriste écossais disparu deux jours plus tôt alors qu'il se baignait dans le lagon de l'Hermitage (ouest de La Réunion). A cet endroit, la mer est peu profonde et ne présente pas de difficulté particulière à l'exception d'une passe dans la barrière de corail donnant accès à la haute mer.
Il n'a pas été déterminé si le touriste s'est noyé et a ensuite été ingéré par le requin tigre ou s'il a été attaqué par l'animal.
Depuis le début de l'année deux personnes, un pêcheur et un surfeur, ont été mortellement attaquées par un squale.
Il n'y avait eu aucune attaque en 2018. Ce qui contrastait avec les trois charges, dont deux mortelles, de 2017 et les quatre attaques, dont deux mortelles, de 2015.
Au total, depuis 2011, 24 attaques de requins se sont produites à La Réunion dont 11 mortelles. Plus de la moitié concernent des surfeurs ou des bodyboardeurs.