Après le drame, place aux investigations. Le profil de l'agresseur qui a tué jeudi avec un couteau de cuisine 3 policiers et un agent administratif, et blessé grièvement une cinquième personne dans la préfecture de police de Paris, se précise peu à peu.
On ne connaît pas pour l'heure les raisons exactes de son passage à l'acte.
Un père de famille...
Abattu par les forces de l'ordre, l'assaillant, Mickaël H., 45 ans et né à Fort-de-France (Martinique), était adjoint administratif, employé de catégorie C au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) où il travaillait depuis 2003. Membre du service informatique de la DRPP, il était sourd à 70% et avait deux enfants de 3 et 9 ans.
Résidant à Gonesse (Val-d'Oise), il s'était converti à l'islam il y a dix-huit mois avec des personnes appartenant à la mouvance salafiste, qui intriguent ainsi les enquêteurs de la Brigade criminelle.
L'étude de la téléphonie a mis les enquêteurs sur la piste de la préparation d'un acte violent par cet homme employé dans un service, qui avait notamment pour mission le recueil d'information sur la radicalisation jihadiste. Il s'agirait notamment d'échanges de SMS avec son épouse. Selon des sources concordantes, il a par ailleurs acheté le couteau de cuisine le jour même de l'attaque, accréditant l'hypothèse d'un acte prémédité.
Vendredi, le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête en raison de ces dernières révélations.
...et Un employé modèle
Selon les propos de Loïc Travers, du syndicat de police alliance, repris par l'AFP, l'homme était considéré comme un «un employé modèle, sans histoire». «Il était connu dans le services et n'a jamis présenté de difficulté comportementale», a confirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Dans un premier temps, l'hypothèse retenue a été celle d'un «conflit personnel». Mais vendredi, le parquet national antiterroriste a été saisi de l'enquête.
Loïc Travers a livré quelques détails sur le scénario de l'attaque. «L'auteur présumé a commencé les faits dans son bureau puis il est sorti pour continuer son agression, dans d'autres endroits que la préfecture», a-t-il dit. L'enquête de la brigade criminelle sera chargée de retracer précisément le déroulement des faits.