Quelques heures après l'annonce du décès de Jacques Chirac, l'Elysée a annoncé une journée de deuil national lundi 30 septembre.
Durant le deuil national, les drapeaux sont mis en berne et hissés à mi-mât sur les édifices publics et les administrations peuvent être fermées. Cette décision est prise par décret signé par le chef de l'État. Un deuil national peut être accompagné d'obsèques nationales lorsqu'il s'agit du décès de personnes héroïques ou de personnalités ayant exercé un rôle moral, politique ou social majeur.
Sous la Ve République, le deuil national a déjà été décrété à sept reprises.
16, 17 et 18 juillet 2016
Après l'attentat qui a frappé la ville de Nice lors des festitivés du 14 juillet, le président en exercice, François Hollande, avait décrété trois jours de deuil national en hommage aux victimes.
15, 16, et 17 Novembre 2015
Après les attentats sanglants du 13 novembre, François Hollande avait pris une mesure similaire.
8 Janvier 2015
Le 8 janvier avait été déclaré «jour de deuil national» en hommage aux douze personnes tuées dans l'attentat survenu la veille à Paris contre le journal satirique Charlie Hebdo.
14 Septembre 2001
Il faut remonter au 14 septembre 2001, trois jours après les attentats aux États-Unis, pour retrouver une mesure identique. Ce deuil avait été observé dans toute l'Union européenne, qui avait demandé aux États membres d'observer trois minutes de silence. Toute activité avait été suspendue à midi : drapeaux en berne, églises sonnant le glas, métros à l'arrêt, programmes de télévision interrompus et rassemblements sur des places publiques.
11 Janvier 1996
Après le décès de François Mitterrand, le 8 janvier 1996 - huit mois après son départ de l'Élysée -, une journée de deuil avait été décrétée le 11, jour des obsèques. Les drapeaux avaient été mis en berne et un «moment de recueillement» avait été observé dans les services publics à l'heure des funérailles à Jarnac (Charentes), dans sa ville natale. En revanche, ce deuil national n'avait pas entraîné la fermeture des services publics, ni des écoles. Les compétitions sportives avaient été maintenues, à la demande de la famille du président défunt.
6 Avril 1974
Le 2 avril 1974, Georges Pompidou décédait au cours de son mandat. Le 6 était décrété journée de deuil national. Selon les dernières volontés du président, toutes les administrations, à l'exception des services d'urgence, étaient fermées, ainsi que les établissements d'enseignement et les salles de spectacle. Les manifestations sportives étaient annulées.
12 Novembre 1970
Quatre ans plus tôt, le 12 novembre 1970, un deuil national avait été décrété en hommage au général de Gaulle, décédé trois jours plus tôt, un an et demi après sa démission. Toutes les administrations publiques et établissements d'enseignement avaient été fermés, les réjouissances publiques et manifestations sportives reportées, ainsi que les audiences dans les tribunaux. La Bourse, les cinémas et théâtres étaient restés fermés.