Son nom restera accolé aux lieux qu’il affectionnait. Située devant le Musée des arts premiers, déjà renommé en son honneur en 2016, une portion du quai Branly va officiellement prendre le nom de Jacques-Chirac ce lundi 29 novembre, lors d'une inauguration prévue à 10h30.
La portion choisie qui s'étend sur plus d'un kilomètre de long est loin d'être anodine dans l'histoire de l'ancien chef d'Etat français, puisqu'elle se situe entre la passerelle Debilly (7e) et la place des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d’Hiver (15e).
Des emplacements symboliques
La première relie le Palais de Tokyo sur la rive droite au Musée du Quai Branly - Jacques Chirac sur la rive gauche et la deuxième se trouve sur la promenade du quai de Grenelle après la tour Eiffel, où il avait reconnu le 16 juillet 1995 la responsabilité de la France dans la déportation des juifs français.
Des emplacements symboliques choisis en accord avec sa famille, qui avait répondu favorablement au souhait de la maire de Paris Anne Hidalgo et des élus parisiens de rendre hommage à celui qui fut maire de Paris entre 1977 et 1995, puis président de la République entre 1995 et 2007.
En inscrivant le nom de Jacques Chirac dans le cœur de Paris, sa ville dont il fut le maire de 1977 à 1995 et où il repose, nous rendons hommage à un homme d’État qui aura marqué l’histoire de notre République et aura servi les Parisiens et tous les Français. pic.twitter.com/ZFKQqGKkro
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 29, 2021
«D’un côté, le quai Jacques Chirac côtoie la place des martyrs juifs du vélodrome d’hiver. De l’autre côté, il épouse le musée du Quai Branly. Jacques Chirac est désormais associé à une partie de Paris qui incarne parfaitement la place qu’il occupe dans notre mémoire collective», s'est ainsi exprimée la maire de Paris ce lundi, lors de l'inauguration.
De fait, dès le décès de Jacques Chirac en septembre 2019, la maire avait salué «un homme d'Etat exceptionnel» et le Conseil de Paris avait alors «émis le souhait qu’un lieu emblématique de la capitale soit dénommé en sa mémoire».
Et le 13 avril dernier, les élus parisiens avaient finalement voté à l’unanimité en faveur de ce vœu. Enfin, la date du 29 novembre n'est pas anodine non plus, puisqu'elle marque ce qui aurait été le 89e anniversaire de l'ancien président de la République.