La Caisse d'allocations familiales sera bientôt en charge de calculer le montant des pensions alimentaires, alors qu'elles étaient jusqu'ici la compétence des juges des affaires familiales.
Le projet de loi a été adopté cette semaine, alors que 170.000 demandes de révision des pensions alimentaires sont adressées à la justice chaque année. Cette décision sera appliquée dans un premier temps dans plusieurs départements pour expérimentation, avant d'être généralisée au niveau national.
«Une famille sur cinq en France est monoparentale et 85% de ces familles sont composées de femmes», a indiqué Christelle Dubos, la secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Santé, puis de préciser que le manquement aux versements des pensions alimentaires est «l'une des problématiques majeures que rencontrent aujourd'hui les familles monoparentales».
Le 22 février, la secrétaire d'Etat s'est rendue à l'agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa), près de Toulouse, qui apporte notamment une aide financière aux parents divorcés en cas de défaut de paiement (à hauteur de 115 euros par enfant).
Selon les chiffres avancés par Aripa, près de 40% des pensions alimentaires seraient impayées.