Selon une information révélée par Le Parisien, le plan d'action contre les violences scolaires, prochainement dévoilé, envisagerait de frapper au portefeuille les familles des adolescents les plus virulents, en supprimant les allocations familiales.
Serpent de mer largement évoqué ces dernières années, l'idée a manifestement fait son chemin au sein même du gouvernement. D'après le quotidien, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, envisage de calquer sa mise en place sur celle de la loi Ciotti dédiée à l'absentéisme scolaire, abrogée sous le quinquennat de François Hollande.
Concrètement, les chefs d'établissement des écoles, collèges et lycées seraient chargés de tirer la sonnette d'alarme. Charge à eux de prévenir l'inspection académique dont ils dépendent. Celle-ci devra dès lors remonter l'information à la Caisse d'allocations familiales qui arbitrera alors et fixera la sanction en fonction du «montant des dommages en cas de dégradations matérielles», rapporte le Parisien. «La suppression des allocations représente un moyen clair et ferme pour faire prendre conscience à la famille de la gravité de la situation et de la nécessaire action d’urgence qu'il convient de mettre en place», a expliqué à CNEWS Yves Varennes, ex-inspecteur de l'Education nationale.
Faut-il retirer les allocations des élèves violents ? #LaMatinale
— CNEWS (@CNEWS) 10 janvier 2019
Après l'agression d'une enseignante par un lycéen à Créteil en octobre dernier, le gouvernement avait lancé son plan contre les violences scolaires. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait notamment préconisé de déployer des policiers de façon ponctuelle dans les établissements, mesure controversée à laquelle s'était notamment opposée la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.