En mai 2018, Agnès Buzyn ouvrait la porte à l'utilisation des molécules tirées du cannabis dans l'usage thérapeutique. La ministre de la Santé pointait même un «retard» de la France sur le sujet. En ce sens, une étude sur les effets du cannabis sur les malades de Parkinson doit débuter à Marseille.
Selon le quotidien La Provence, plusieurs dizaines de patients vont ainsi être recrutées pour participer aux essais. Le cannabis prescrit sera synthétisé et consommé par inhalation. «On va enfin dans le bon sens. Les médecins et la population commencent à comprendre que s'il est bien encadré et suivi, il n'y a pas de raison de priver les patients d'un produit qui améliorerait leur vie», a déclaré Olivier Blin, chef du service de pharmacologie clinique de l'hôpital de La Timone à Marseille.
Cependant, la légalisation de médicaments à base de cannabis n'est pas pour aujourd'hui. Il faut déjà que l'étude soit acceptée par l'Agence nationale de sécurité du médicament. Ensuite, si les résultats sont concluants, des études complémentaires devront être menées avant de mettre sur le marché le médicament final. Malgré cela, Olivier Blin reste optimiste : «si les effets observés sont majeurs, ça ira très vite».
Des études sur les effets du cannabis dans le cadre de maladies neurodégénératives existent depuis la fin des années 1990. Cependant, si elles s'accordent pour dire qu'il y a un impact positif global, les résultats n'ont pour le moment pas été suffisamment poussés ou probants pour justifier une utilisation clinique, du moins en France. Cette première étude à Marseille pourrait donc ouvrir la voie.